mercredi 11 décembre 2013
La cicatrice du diable - Laurent Scalese
Paris, de nos jours. Un scénariste se défenestre du bureau de Cécilia Rhodes, une célèbre productrice.
Chargé de l'enquête, le commissaire Milot ne croit pas à la thèse du suicide et établit un parallèle avec la mort de Lucie Drax, une autre jeune scénariste employée par Cécilia trente ans plus tôt.
L'affaire semble étrangement liée à l'histoire personnelle de Milot. Autour de cette femme prête à tout pour parvenir à ses fins gravitent un assistant fou amoureux, un mari richissime et un scénariste raté qu'elle exploite.
Des pantins qui ne tarderont pas à vouloir jouer leur propre rôle... Découvrant une femme impitoyable, le commissaire n'hésitera pas à faire saigner une ancienne et effroyable blessure : la cicatrice du diable.
Mon avis :
Au plus noir c'est ... au mieux j'aime.
Ce polar se veut noir, noir par son ambiance et la personnalité de tous les acteurs.
Cécilia Rhodes est la productrice diabolique décrite comme la méchante reine de Walt Disney dans Blanche Neige, sauf que Disney est plus doué que Scalese et qu'ici Blanche Neige ne sévit pas.
Cette productrice qui affiche sa cicatrice tantôt comme un talisman, tantôt un pentacle sexuel est la femme que tout le monde déteste, nous y compris.
Mais à part ça, Cécilia n'est rien. Du coup, pas difficile de la détester.
Ce livre m'a parut très long dans les premières parties, long et sans profondeurs aucunes.
Tout est survolé, formaté, fermé. Comment dire ... ? Les personnages sont quasiment tous des mauvais, inutile de vouloir sortir de là et de laisser travailler notre "imagination". Nous sommes guidés sur des faits et le reste n'existe pas.
De très courts chapitres (scènes) nous présentent à chaque fois une monstruosité de plus de la part de Cécilia, Milot (le flic toxico), Kino (amoureux fou de Cécilia), ou de l'écrivain bafoué, Charly Kessel.
On a l'impression que l'auteur a voulu mettre tous les ingrédients d'un polar noir dans une simple liste de faits sordides.
Comme une liste de courses. Du sexe - sous catégories : envies, excitation, masturbation, violence et viol. Même un porno fait mieux !
L'auteur nous place un ingrédient de chaque sorte et la liste est remplie, point !
La violence dans ce livre il y en a, il n'y a d'ailleurs que ça. La violence dont sont capables les acteurs de l'histoire, car il est bien question d'acteurs puisque l'auteur nous écrit des scènes en place de chapitres et que du point de vue du lecteur il ne nous laisse aucune latitude pour explorer plus en profondeur et placer notre imagination.
Donc, .. que disais-je ?? Oui ; Sexe et violence. Violence souvent gratuite et non explicable.
La scène du chat !!!
Oui ! Kessel tue son chat ! juste pour voir l'effet que cela procure ... par désespoir d'être abandonné par sa femme et aussi arnaqué par l'immonde scénariste Cécilia Rodhes.
Vous me direz que le meurtre d'un chat dans un polar est minime, on en a vu d'autre ... ben oui, mais ici ce n'est pas le cas ! C'est odieux et dérangeant !
Rien ne nous prépare à cet acte ; et à la lecture, c'est juste à vomir car cette scène n'est pas "naturelle", ce passage était dans la liste des horreurs à écrire.
Encore un ingrédient de placé par l'auteur et .... débrouille-toi avec ça!
À cet instant le livre à failli passer à la trappe et être abandonné comme un vulgaire crachat ! Oui, et je n'exagère pas !
Question sexe, une scène de viol complètement incompréhensible car tellement loufoque et inachevée.
La méchante Cécila qui se fait violer par des ouvriers, thermos et bleu de travail, sur une route de campagne est complètement IRRÉALISTE. Pourtant cette scène est capitale dans la compréhension du caractère diabolique de l'actrice principale, l'horrible Cécilia !
Non mais ... des ouvriers qui rentrent du boulot et qui attaquent à coup de Molotov ... quoi de plus naturel ! À mourir de rire !
J'aurais voulu plus de détails et d'autres violeurs pour pouvoir aborder le dernier tiers du livre.
La fin est à rebondissements répétitifs. Ben oui, c'est dans la liste des ingrédients à placer ...
Et l'épilogue est dans la même veine que le reste. On rebondit de clichés en clichés !
En conclusion : Tout est donné dans ce polar, tous les horreurs nécessaires. Mais c'est livré comme ça ... brut, sans l'emballage.
Débrouille-toi avec et si ça dégouline tant pis !
Pourtant, dernièrement j'avais lu "L'encre et le sang", écriture à 4 mains avec Franck Thilliez et c'est un livre que j'ai beaucoup apprécié.
De ce fait j'ai voulu explorer l'écriture de Laurent Scalese.
Ben ... c'est chose faite !
La cicatrice du diable ne m'en aura laissé aucunes (de cicatrices) sauf peut-être un léger eczéma.
Fabe
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Je connaissais l'auteur seulement de nom, là c'est sûr que je ne le lirai pas. Merci Fabe ! ^^
RépondreSupprimerMerci pour ta superbe chronique. Un de moins à lire, ça soulage ma liste !
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