'> Fabebook: 06/24/14

mardi 24 juin 2014

Celui dont le nom n'est plus - René Manzor

Éditeur : KERO (22 mai 2014) - Roman

Londres, au petit matin. Sur une table de cuisine, gît un homme vidé de ses organes. L'assassin est une vieille dame à la vie exemplaire. Pourquoi cette femme a-t-elle sacrifié l'homme qu'elle a élevé comme un fils ? Elle est incarcérée. Pourtant, le lendemain, un autre homme est tué de façon similaire. Par la personne qui l'aimait le plus au monde. À chaque fois, les tueurs, qui ne se connaissent pas, laissent derrière eux la même épitaphe écrite dans le sang de leur victime : Puissent ces sacrifices apaiser l'âme de Celui dont le Nom n'est plus... Trois destins vont se lier autour de ces meurtres incompréhensibles : ceux de McKenna, vétéran de Scotland Yard, de Dahlia Rhymes, criminologue américaine et de Nils Blake, l'avocat de ces coupables qui ressemblent tant à des victimes. Trois destins, et trois vies détournées à jamais de leur cours. Grâce à une plume parfaitement maîtrisée, René Manzor signe un roman aux frontières de l'amour et de la mort dont on ne sort pas indemnes. Un thriller haletant et dérangeant dont vous n'oublierez plus jamais le nom...


Mon avis :
"Puissent ces sacrifices apaiser l'âme de Celui dont le Nom n'est plus..."
Mais que signifie cette épitaphe ?

Dahlia Rhymes, profileuse au FBI arrive à Londres comme simple consultante pour aider Scotland Yard dans une affaire difficile.
McKenna, chef inspecteur au DCI voit l'arrivée de Rhymes comme une empêcheuse de tourner en rond. Mais son professionnalisme prend le dessus et il accepte Dahlia dans l'enquête. Il faut dire qu'elle est douée et ne cause aucun problèmes au sein de l'équipe.

l'enquête :
"Puissent ces sacrifices apaiser l'âme de Celui Dont le nom n'est plus" ...  voilà l'épitaphe laissée près des victimes !  Des victimes atrocement mutilées chacune par un proche, en effet une vielle dame mutile et prélève un organe à l'homme qu'elle a connu enfant et le lendemain un homme fait pareil à celui qu'il aimait. Ils n'ont aucune connaissance en chirurgie et pourtant les incisions sont propres et précises. Ils ne se connaissent pas, n'ont dans leurs vies aucuns points communs !  Hormis les circonstances de leurs crimes.
Rien ne les relie si ce n'est le fait qu'après leur "crime" on les retrouve errants dans un état second, ayant tout oublié des circonstances de leurs actes et se voyant horrifiés, tétanisés par ceux qu'ils ont commis.

— Il n’a pas tué dans un accès de rage. La préparation mortuaire du corps témoigne d’un grand respect pour la victime.
— Je ne suis pas sûr que la famille partage votre point de vue.
Le détective s’accroupit et découvrit des empreintes rouges laissées par des semelles sur la moquette et, avant cela, sur le parquet. Il sortit un téléphone de sa poche et les étudia attentivement à la lumière du portable.
— Ce que je veux dire, monsieur, c’est que…
— Avant de me parler du « respect » du tueur, parlez-moi de sa pointure.
— Pardon ?
McKenna se redressa en désignant les empreintes sur le parquet.

Dès les premières pages l'écriture de René Manzor nous happe avec un texte fluide qui nous fait connaitre les personnages principaux avec doigté.
Effectivement les personnalités sont bien décrites, bien fouillées même si quelques détails sont assez "cliché" cela ne m'a pas gênée dans ce roman très "spécial". C'est un roman, un policier, un thriller ... un peu tout ça à la fois.
Bien souvent une étiquette est difficile à établir,  surtout quand l'auteur y mêle,  une enquête, un suspense, des croyances et aussi de l'amour.

Parallèlement aux enquêteurs l'avocat qui va se charger de la défense des "meurtriers" est aussi un personnage central de l'histoire.
Car si Nils Blake était un "super avocat" ne voyant que l'argent et ne fonctionnant que comme un "gagnant à tous les coups", depuis plusieurs mois il refuse catégoriquement d'exercer son métier.
Il reste enfermé chez lui où il sculpte sans relâche des figures de cyclopes.
Il vient en effet de se découvrir ce "don" qui était loin de faire partie de ses habitudes car si avant Nils aimait l'art c'était uniquement dans un but monnayable et pour briller en société.
Eh bien oui, avant sa transplantation cardiaque Nils n'aurait jamais mit les mains dans la glaise !
Il se sent "envahi" par son donneur. Donneur dont il ne sait rien mis à part ce qu'il ressent !
Que lui arrive-t-il ?
Est-t-il si différent des victimes ? ...

Vous l'aurez sans doute deviné mais ce livre aborde beaucoup de mystères aussi. Les mystères de la vie, de la mort mais aussi ceux de l'amour.

Même si il n'y a pas de réelles grosses surprises dans ce livre il est tellement bien écrit qu'il se lit avec enthousiasme,  un page-turner oui mais très captivant jusqu'à la dernière page !
Fabe