Tout d'abord je vous présente l'auteur :
Eh bien, quoi ? Ça ne vous intéresse pas ce que je raconte ?
Vous… Vous quoi ? Vous voulez connaître l’auteur avant de l’adopter ?
Pff ! Bande de sauvages, laissez-moi finir, j’y viens !
Passons donc de la naissance au jour où son premier texte vit le jour : « Prémonitions ». Une nouvelle sans prétention qui l’a immédiatement propulsé vers les portes de la gloire : un premier prix acclamé, une coupure de presse dans le Sud-Ouest et… Et l’escalade : de prix en sélections et de sélections en prix, le jeune et talentueux auteur multiplie les nouvelles comme les années d’études et se fait un nom (ou plus exactement, un prénom).
C’est en 2009 que, fort de son succès, le jeune et talentueux (et blond) auteur se lance le défi de repousser les limites et de réaliser ce que personne encore n’était parvenu à faire : écrire un roman. Si d’autres s’y sont cassés le nez, Alexandre Jarry, lui, s’y brise la nuque. « Au Cœur du Rouge » est réputé être le roman le plus boudé de l’histoire de la création. Jarry continue de penser que comme pour beaucoup d’auteurs, ce roman sera un succès retentissant… post-mortem… Il décide de ne pas en prendre de la graine et prépare pendant deux ans son grand retour, avec un roman plus long, plus aberrant et plus… plus… beaucoup plus, en tout cas. Pour cette horreur intitulée « La Symétrie des Souffles », il pioche chez Douglas Adams ou les Monty Pythons et réinvente la Fin du Monde dans une France particulièrement caricaturale. La mixture indigeste – qui se trouve finalement être un film, lequel, faute de budget, n’aura jamais été tourné – donne mal au cœur et devient un objet de culte intergénérationnel auprès d’un public de grands malades. C’est la consécration.
C’est seulement en 2013 que l’auteur se réveille et décide de devenir profondément chiant en pondant un thriller (oui, un thriller…) d’anticipation (tiens donc…) qui ne demande plus qu’à faire ses preuves ! L’histoire s’articule autour d’un… (voire la suite : Ici)
Le livre que je viens de lire :
Traqué sans relâche, à la merci des technologies de géolocalisation et recherché par les polices des cinq continents, Joubert n’a qu’une idée en tête : Survivre.
Mais, seul contre tous, comment prouver son innocence ? Comment échapper aux autorités avec pour seules armes ses jambes et ses tripes ? Comment se donner une longueur d’avance si l’on ignore ce que l’on fuit et où nos pas vont nous conduire ? La “R.U.N. Experiment” — cette école spécialisée dans la prise de confiance — a-t-elle un rôle dans tout ça ? Le monde entier est-il assis devant un écran pour observer les choix cruciaux qui jalonneront le parcours d’un homme accablé ?
Mon avis :
J'ai lu ce livre d'une traite, sans reprendre mon souffle.J'avoue que les 20 premières pages m'ont parues tirées en longueur, mais que nenni, c'était bien pour faire ressentir la personnalité de Joubert.
Joubert qui aurait pu s'appeler "François Pignon", mais un Pignon dont on ne rit pas ! Joubert qui est le dindon d'une farce violente et surréaliste. Un Joubert qui mène une petite vie de pépère entre une gentille petite femme, Annabelle, et un travail mal payé d'employé. Au delà de la caricature, Joubert est un homme qui ne semble pas s'en satisfaire.
Et bien Joubert va être servi.
La R.U.N, cette école spécialisée dans la prise de confiance le fait aller au bout de ses limites et même bien au-delà.
Je fait souvent la moue lorsqu'un livre est écrit à la première personne, mais ici je n'en ai ressenti aucun déplaisir. L'histoire en elle-même le demande.
J'ai adoré ce livre qui ne m'a laissé aucun temps mort, j'étais moi-même à bout de souffle. Je verrais bien une suite.
Mais ça, c'est l'auteur qui décidera...
Fabe
