'> Fabebook: octobre 2013

mercredi 30 octobre 2013

En enfer avec toi - Suzanne Roy



Résumé :
Rachel aurait dû mourir. Pourtant elle s’est réveillée, et elle se sent en bien meilleure forme que durant ces derniers mois à l’hôpital. Ce lieu inconnu où elle se trouve, est-ce l’enfer ou le paradis ? Et l’homme qui l’y accueille, est-il son ange gardien ou un monstre ? Lucas sait qu’il n’avait pas le droit de prendre cette décision pour elle. Ce qu’il lui a rendu n’est pas vraiment la vie, mais une existence vouée à la nuit et surtout, au sang d’autres humains. Certains appelleraient cela un enfer…








Il me montre une carafe bien remplie et un verre vide. Je retiens mon souffle. Si je ne me contrôlais pas, je me jetterais sur ce sang et le boirais jusqu’à la dernière goutte. A-t-il donc fait exprès de me laisser une toute petite bouteille dans la chambre ?

L'avis de MarcSupilami :
Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur les vampires, sans jamais oser le demander… 
C'EST MAINTENANT !
Eh oui, afin d'étoffer ma culture littéraire, j'ose tous les genres. Aujourd'hui c'est le tour de la Bit-Lit (non, ce n'est pas une insulte !) qui signifie littéralement "littérature mordante" et provient d'un anglicisme composé de bit pour to bite (« mordre » en français), et lit pour literature (« littérature » en français). (Et ben alors… c'est pas de la culture ça ?)


1er point : 
J'étais persuadé que si l'on se faisait mordre par un vampire on en devenait un aussi. D'ailleurs ma femme s'est fait mordre l'année dernière et depuis elle dort les pieds accrochés au plafond (vachement pratique pour les rapports conjugaux… je vous laisse imaginer).
Eh bien non, pas du tout… du moins dans ce bouquin. Ce sont des gentils vampires qui vous hypnotisent avant de s'abreuver de votre sang. Vous vous réveillez un peu plus tard sans aucun souvenir de ce qui s'est passé, ni vu ni connu. (Donc, Mesdames et messieurs, si vous vous sentez bizarre au milieu de la nuit, l'esprit embrumé, un léger vertige… c'est sans doute parce que vous venez de vous faire sucer (… on parle toujours de vampires, n'est ce pas !)


2ème point : 
J'ai appris qu'il y a également des gentils humains, appelés "consentants" qui offrent leur sang aux vampires car, parait-il, ça leur faisait du bien aussi (Bon… je ne sais pas… pourquoi pas ? Moi je n'aime déjà pas lorsqu'on me fait une prise sang, alors deux crocs dans le bras… non merci).
Pour vous faire un résumé du résumé (c'est nouveau, ça vient de sortir !) : Un vampire sauve une jeune fille qui est sur le point de mourir, il l'initie aux rites vampiriens, ils se plaisent, ils font crac crac et… c'est la fin
.

Résumé aussi court que l'est ce livre (40 pages). En plus d'être un Bit-Lit, c'est donc également un Lit-Bit qui signifie littéralement "un petit peu" et provient d'un marcsupilamisme composé de little et bit (Allez hop, encore un peu de culture pour le même prix).
En bref (sans jeu de mot) une p'tite histoire, un p'tit bouquin vite lu et… vite oublié.
A vous de voir.


MarcSupilami

samedi 26 octobre 2013

Un jeu de folles - Carter Brown

Titre original :
The Coffin Bird (1970) - Un jeu de folles - Série noire no 1431 (1971)
(Série : Danny Boyd ;  de 1957 à 1983 : 32 titres)


Résumé :
Vrai, cette Marcia Burgess, voilà encore une bonne femme qui n'est pas piquée des vers. Ce n'est pas comme ses prétendants qui ont tous la sale manie de clamser quelques jours avant le mariage. Comme cette hécatombe finit tout de même par l'inquiéter, elle engage Danny Boyd pour élucider ce mystère. Elle aurait mieux fait de retenir les services de douze hôpitaux, psychiatriques.



(Il est vrai que Carter Brown a lui-même suivi l'évolution des mœurs en pimentant ses ouvrages de scènes sensuelles à partir des années 70.)





Mon avis :
Danny Boyd est  détective privé new-yorkais et passe de bons moments à Hawaï où il se prélasse, drague et picole ... dans le désordre.
Surgit alors sans crier gare dans la chambre de Danny une donzelle venue pour l'engager à jouer le rôle de son fiancé. En effet ses deux précédents amoureux prêts à l'épouser sont morts avant de se passer la corde au cou. Deux morts étranges considérées comme accidentelles. 

Un soupirant est tomber d'un balcon du 27ème étage et l'autre s'est endormi au volant avant d'effectuer un grand plongeon.
Boyd s'envole donc pour Sidney là où habite Marcia Burgess la petite fille riche à son papa. Il va donc jouer ce rôle de prétendant pour découvrir la vérité toute nue...
 

Toute nue ? Ben oui !  les fesses rougies de Marcia sur lesquelles Boyd fait une fixette et où quelques coups de ceinture font prendre une couleur rosée à ce petit derrière adorable et disponible à souhait.
 

Mis à part l'intrigue et le dénouement de l'enquête de Danny tout le livre est bourré de parties de jambes en l'air ou de dialogues à connotations sexuelles ; presque toujours dans un humour assez vieillot mais non dénué de charme. Plusieurs scènes de fesses sont ponctuées de situations burlesques où les filles se prennent, par exemple, les pieds dans le tapis avec la petite culotte sur les chevilles dans des poses ridicules mais très alléchantes. 
C'est un "genre" passé de mode mais il ne faut pas oublié que le livre à été écrit en 1970 par un auteur hyper prolifique édité à l'allure d'un TGV.
 

L'enquête en elle même est simple et les "surprises" sont très cliché. "Papa" n'est pas ce qu'il semble être et la belle Sonia, amie de Marcia, fait fondre Boyd. D'ailleurs Boyd lui-même est plus doué qu'il ne veut bien le laisser paraître.
Bref un tout petit bouquin (un peu plus d'une centaine de pages) qui ne me donne pas spécialement envie de relire du Carter Brown mais qui, je dois l'avouer, m'a bien délassée !
                                                                    Voilou !
Fabe


Carter Brown Alan Geoffrey Yates est un auteur de romans policiers. Lieutenant de la Marine Royale Britannique de 1942 à 1946, il travaille deux ans comme preneur de son pour la Gaumont Britannique puis immigre en Australie en 1948. Naturalisé Australien la même année, il travaille aux relations publiques de la compagnie aérienne Qantas et publie son premier roman en 1953 (Venus unarmed). Il devient un prolifique auteur de romans policiers sous le pseudonyme de Peter Carter Brown puis simplement Carter Brown pour satisfaire au goût du marché américain. Il publie aussi sous son propre nom et utilise d'autres pseudonymes : Tex Conrad, Caroline Farr, Tom Conway, Paul Valdez, en touchant aussi à d'autres genres (western, horreur, science-fiction...). Ses romans, d'abord destinés au public australien, sont rapidement publiés aux États-Unis aux éditions Signet puis en France, dans la Série Noire des éditions Gallimard à partir de 1959. Il publie plus de 200 romans de 1953 à 1981. À son actif également : 52 nouvelles publiées dans une édition australienne bon marché entre 1951 et 1954. Ses ouvrages ont fait l'objet d'une série radiophonique en Australie, ainsi que d'un spectacle musical : The stripper présenté à Sydney en 1982.

lundi 14 octobre 2013

Le jour et l'heure - Guy Bedos

Les chroniques de MarcSupilami







Résumé :

La fraîcheur de sa colère, son amour des femmes, ses instincts de bon père juif, son usage immodéré de l'humour comme ultime politesse, David n'a rien perdu. Pourtant Leïla, l'Arabo-Andalouse de sa vie, l'a abandonné. Les Fellini, les Mastroianni, les Serrault et autres frères élus ont disparu sans crier gare. Alors il écrit. Des notes éparses, qu'il laisse traîner un peu trop négligemment, et qui déclenchent une correspondance inattendue avec ses trois enfants...







« Ça va ? –
Non, ça va pas. Et ne me pose pas la question, Ducon, puisque au fond tu t’en fous.»
« Alors, en forme ?
– Non, j’ai le sida. Et je t’encule. Bonne année ! »

L'avis de MarcSupilami :

Et voilà, le ton est donné
Pour moi qui pensais me poiler
Je me suis encore fourvoyé
Le nom de l'auteur m'a berné


Merci sacré Guy Bedos
Avec ta correspondance
Tu m'as roulé jusqu'à l'os
Tu es plus malin qu'on pense


Ta pauvre maman mourante
Ne te laisse pas de répit
Et pour remonter la pente
Tu nous fais part de ton dépit


Histoire triste il est vrai
Tu t'en tires vraiment bien
Avec ton texte bien fait
Je t'applaudis des deux mains


Et pour finir en beauté
Quoi rajouter dans ma chronique
Sans finir par tout péter
Pour une fois que c'est romantique


C'est avec grand plaisir
Vous mes amis Fabebookiens
Que je viens vous servir
Parce que vous le valez bien


Veni, Vidi, Vici
Dit MarcSupilami
Et maintenant c'est fini
Je dois aller faire pipi


MarcSupilami


vendredi 11 octobre 2013

5ème avenue - Christopher Smith

Regardez bien toute la puissance et toute la richesse que représente la 5ème Avenue à New-York, et vous y trouverez la cupidité, le sang, la vengeance. Dans le thriller et best-seller international "5ème Avenue ", une très haute société corrompue se retrouve traînée dans la boue lorsqu'un homme tente de détruire une famille entière dans une rage que rien ne peut apaiser. Louis Ryan est cet homme. George Redman, sa femme, ses deux filles et leurs amis proches sont ses cibles. Les deux hommes sont des milliardaires partis de rien, qui revendiquent leur place sur la 5ème Avenue. Mais quand Louis Ryan engage un assassin international afin de déchirer littéralement la famille Redman, une série d'événements catapulte tout ce beau monde à travers un thriller trépidant et dur dans lequel personne n'est en sécurité. Leurs secrets sont révélés. Leur vie sexuelle est exposée. La Mafia est impliquée. Et les deux filles de George, Celina et Leana Redman, prises dans les griffes du passé de leur père, sont menacées par le désir aveugle de Louis Ryan de détruire un autre homme pour lui faire payer le meurtre de sa femme 31 ans plus tôt.



 - Pourquoi êtes-vous parti de Morgan Stanley ? demanda Celina. Vous vous y êtes fait un nom, les choses marchaient bien. Pourquoi partir ?
Jack haussa les épaules.
- La pression était telle que l’argent ne suffisait plus. Et l’argent ne justifiait plus de se retrouver en permanence en face d’une salle remplie de traders en obligations. La plupart d’entre eux tueraient leur mère si sa mort leur permettait d’obtenir un meilleur deal.
Il prit une longue gorgée de sa bière.
- De plus, il y a beaucoup de choses qui s’y passent que personne ne sait.

Mon avis :
Un gros livre de presque 500 pages qui commence comme un téléfilm sur tf1 ... aïe aïe aïe ! Bon ben comme il est ouvert j'entame les 100 premières pages. En même temps hein un livre qui porte le titre de "5ème avenue" n'allait pas m'emmener à Banghor dans le Maine.
Donc je reviens au ; aïe aïe. Réception huppée dans un nouveau building sur la 5ème avenue, robe du soir et diamants, gosses de riches, alcool et drogues qui coulent à flots. Tous les clichés présents ne me convainquent que très peu. Mais je persiste.
J'ai persisté et l'ai lu en entier ...
Tous les ingrédients sont présents comme pour un remake de Dallas ou autre saga pétrolière et familiale.  La mafia est aussi de la partie et les coups tordus sont quand même pas mal pensés par l'auteur. Bref tout est parfait pour faire ressentir cette impression de : ..... Ton univers impitoya-able ! (À lire en chantant).
Un riche homme d'affaire veut la perte d'un autre nanti quitte à employer tous les moyens, fussent-ils complètement immoraux, sadiques et criminels. Une histoire de vengeance qui entraîne dans son sillage tous les membres des deux familles.
Une haine nourrie depuis 30 ans pousse Louis Ryan à monter un complot machiavélique envers son ennemi de toujours ; Georges Redman. Louis ne reculera devant rien ni personne pour assouvir cette vengeance dans les termes et le temps que seule sa haine lui a dicté depuis longtemps. Il s'attaque d'abord à l'ouverture du nouveau building "Redman" mais ce n'est qu'une mise en bouche car ce qu' il veut c'est déchirer la famille par tous les moyens. L'assassinat n'est pas son pire méfait.
Un livre qui, je dois le dire, est quand même bien écrit. Mais si vous en avez d'autres qui attendent d'être lus, ce qui est mon cas, il n'est vraiment pas capital de lire celui-ci.  Il aurait dû se trouver pour ma part dans le club de la page 30 et je ne comprend pas très bien moi-même pourquoi je l'ai fini. Sans doute est-il meilleur que je ne veux bien me l'avouer ...
Ce livre n'est pas détestable, il est écrit avec rythme, passion et action mais tout, ou presque est prévisible.
Vous conseillerais-je ce livre ? - bof ... oui si vous n'avez vraiment rien d'autre sous la main ! Et si vous êtes un fan inconditionnel de J.R !
Enfin ... de toute façon, faites comme il vous plaira !


Fabe

lundi 7 octobre 2013

Femmes secrètes – Ania OZ

Les chroniques de MarcSupilami !

Résumé : Nancy, de nos jours, une rue dans le centre-ville... Un écrivain se morfond dans son grand appartement pendant que sa femme travaille dans la capitale. Sous les fenêtres de son bureau, une boutique de lingerie cristallise son ennui et sa curiosité : Femmes secrètes. Un nom qui sonne comme une promesse. Très vite, il observe que certaines clientes, la plupart très jolies, y entrent et n'en ressortent jamais. Exactement comme dans la fameuse rumeur d'Orléans qui défraya la chronique en France dans les années 60 et qui prétendait que des jeunes femmes étaient enlevées pour aller alimenter en chair fraîche les bordels d'Afrique du Nord... Au même moment, la presse locale parle de plusieurs disparitions de femmes, toutes mariées. En menant sa propre enquête, il ne tarde pas découvrir qu'elles sont bel et bien conduites dans une sorte de gigantesque harem secret et souterrain. A ce détail près qu'elles en sont elles-mêmes les maîtresses, et que ce sont les hommes qui deviennent leurs esclaves, désormais disponibles pour satisfaire leurs désirs. Femmes secrètes est un roman entêtant qui se situe entre le foisonnement échevelé de La cité des femmes de Fellini et une version masculine d'Histoire d'O, un roman qui revisite les classiques de l'érotisme pour mieux embarquer le lecteur dans une descente originale aux enfers du désir féminin.

Extrait :
Vers minuit, comme la rue me paraissait déserte, j’optai pour une excursion au pied de mon immeuble. Une fois devant le porche, je n’avais qu’à traverser les quelques mètres de la rue Girardet, une voie en sens unique et plutôt étroite, pour me pointer à l’entrée de Femmes secrètes. Comme je m’y attendais, la porte vitrée était verrouillée en deux points, en haut et en bas, et je me gardai bien de trop l’agiter, de peur de déclencher une possible alarme. À l’intérieur, la lumière était moins vive que dans mon souvenir. Et, détail peu rassurant qui m’apparut clairement, à cette distance, les rideaux des trois cabines étaient écartés, laissant entrevoir trois boîtes parfaitement vides. C’est pas possible ! Elle est passée où ?

L'avis de MarcSupilami :
Bonjour les amis Vous l'croirez, vous l'croirez pas, MarcSupilami vient de lire son premier bouquin… érotique (j'en vois déjà quelques-uns se gausser là-bas !) C'est du moins comme ça qu'on les appelle dans les salons de thé ! Si vous êtes plutôt adeptes des salons de massages, n'ayons pas peur des mots, on les qualifie généralement de livres de cul ! (Veuillez excuser ma vulgarité, mais il faut bien appeler… une chatte, une chatte !) Afin d'éviter tout conflit avec le Comité d'éthique du Fabebook, j'ai promis d'écrire cette chronique en prenant des gants (Ouaaiiiis, rigolez. Essayez donc de taper sur un clavier avec des gants, vous verrez comme c'est pratique).

 Avant de commencer, je vous demanderais de bien vouloir cocher le texte ci-dessous :

- J'atteste sur l'honneur, avoir plus de 18 ans et… toutes mes dents.

 Très bien, je vais donc pénétrer dans le vif du sujet… (enfin je veux dire)… je vais déflorer… (non plus)… je vais vous parler (voilà, ça c'est bien comme il faut) de ma lecture. En gros, ce bouquin c'est l'histoire de femmes qui disparaissent : elles entrent dans un magasin de lingerie féminine et… n'en ressortent plus. (Si j'vous assure, envolées, disparues, pfouit…), puis on découvre la disparition de nombreux hommes, mais là, contrairement aux femmes, personne ne s'en émeut, pas d'articles dans la presse, pas d'avis de recherches, on ne s'est même pas rendu compte de leur disparition. Il faut croire qu'il y a plus d'hommes qui recherchent leur femme que l'inverse ! (Ah les ingrates) Ça c'est pour l'histoire. Question remplissage… (pardon au Comité d'éthique… mais je ne peux pas les éviter tous !) de nombreuses pages où les femmes et les hommes se retrouvent et… euh… font du sport ensemble. Par moment, je me demandais si je n'étais pas en train de lire un livre sur la vie communautaire des lapins, si vous voyez ce que j'entends. Finalement, l'abondance de scènes de C--, de F----s, (Rhoooo ces gants) nuit à la relative qualité de l'intrigue de départ. Au bout d'un moment… on se lasse. Je conseillerai néanmoins ce livre aux amateurs du genre. Ania OZ a une bonne plume et ses textes sont agréables à lire. Un bon moment de lecture tout de même (Aaaaahhh, je me sens mieux… j'ai enfin enlevé mes gants). J'espère ne pas avoir été trop graveleux dans cette chronique. J'ai longuement hésité avant de vous la mettre (… la chronique). Si certains d'entre vous ont été choqués, sachez que… je l'ai fait exprès :) (sans quoi MarcSupilami ne serait pas Marcsupilami !

P.S. : tous mes vœux de prompt rétablissement à Fabe qui a été hospitalisée d'urgence après la lecture de la susnommée (en un mot) chronique.

MarcSupilami

vendredi 4 octobre 2013

Le cimetière des hirondelles - Mallock



Je l'ai tué parce qu'il m'avait tué... C'est l'unique réponse qu'obtient le commissaire Mallock lorsqu'il interroge Manuel Gemoni, homme honnête et sans histoire, parti un matin à l'autre bout du monde pour assassiner un vieillard qu'il ne connaissait même pas. Que s'est-il passé dans la tête ou dans la vie de ce jeune papa, professeur d'université, étranger à toute forme de violence ? À quoi bon, pour Amédée Mallock, persister à mener cette enquête alors même que l'on sait avec certitude que Manuel est coupable ? Et comment parvenir à l'impossible : l'innocenter ? Aux confins du possible, entre l'humidité hostile d'une jungle tropicale et un Paris englouti sous la neige, on retrouve dans Le Cimetière des hirondelles Amédée Mallock, commissaire visionnaire qui, bien que misanthrope, n'a jamais cessé de lutter contre l'iniquité foudroyante du monde...



Mon avis :
Longue hésitation sur la lecture de ce livre ... en effet, on en a tellement parlé que je n'avais pas envie de le lire. Le fanatisme et les éloges à répétition me rebutent.  Mais ... comme je suis une curieuse et que le livre était dans mes mains je l'ai commencé.  Et là, oh bonne nouvelle c'est une histoire du tonnerre écrite d'une main de maître. Le premier livre que je lis de cet auteur.
Allez ... en avant, je vais vous expliquer ça. Zou !
Amédée Mallock commissaire à Paris est un ours très sympathique ; le frère de Julie, une de ses collaboratrices est en prison pour meurtre à Saint-Domingue et Mallock est envoyé sur place pour rapatrier Manuel Gémoni sur Paris. S'en suit une visite et description des lieux très bien écrite et l'enquête de Mallock tout aussi bien détaillée. L'auteur écrit bien, l'histoire est intéressante et le suspense bien présent. Il s'agit d'un thriller fantastique, étiqueté comme tel mais pour ma part c'est un polar. Un bon polar ! Il y a certes une ambiance fantastique mais Mallock a les 2 pieds bien sur terre et on "sent" que l'enquête va être menée avec sérieux. Arrivé à Saint-Domingue Mallock va être confronté à des policiers corrompus, une justice à 2 vitesses et à la folie de Manuel qui proclame "Je l'ai tué parce qu'il m'avait tué".  Déjà ça sent le fantastique mais Mallock ne s'en laisse pas compter et va tenter de récolter un maximum d'informations sur place. La victime, un vielle homme assez mystérieux s'avère être quelqu'un de craint et haï par les habitants. Pourquoi Manuel a-t-il parcouru tant de kilomètres pour venir assassiner cet homme ? surtout que Mallock est certain a 99% que Manuel ne connait pas la victime.
Mallock ira jusqu'à rencontrer une chamane car il est ouvert à tout et qu'il veut surtout tout faire pour connaître la vérité et au mieux ; disculper Manuel.
Je ne vais pas vous spoiler l'enquête donc je m'arrête là pour les détails du livre. L'auteur m'a bien embarquée dans son histoire, pas de temps mort et une écriture très agréable a fait que je n'ai pas levé le nez avant le mot "fin".
Ah ... qu' il est difficile de ne pas spoiler pour donner ce dernier ressenti ....   Bon, ben je vous le balance au mieux :  j'ai toujours su quel était l'épilogue. C'est un peu comme un épisode de Columbo mais mieux dissimulé.  C'est le seul bémol que je donnerais à ce livre. Du style "ah bon Dieu mais c'est bien sûr, je le savais depuis le début" (Oui je sais, ça c'est Bourrel).  N'empêche que l'auteur a eût le don de me faire oublier mes certitudes pendant tout le récit.
En conclusion :  est-ce que je vous conseille ce livre ?  - OUI, UN GRAND OUI !
Et j'ai hâte de lire les précédents et aussi le suivant qui sort début 2014 : « Les Visages de Dieu »


Fabe

Artiste à plusieurs facettes :
J-D BRUET-FERREOL alias MALLOCK
ÉCRIVAIN, PEINTRE, DESIGNER, MUSICIEN ET PHOTOGRAPHE
Son site c'est Ici !