Elle est venue frapper à ma porte vers trois heures du matin.
— Salut, je m’appelle Géraldine, on ne se connaît pas mais je suis la fille des voisins. J’ai perdu mes clés et je n’ose pas rentrer chez moi de peur de réveiller mon beau-père qui est insomniaque.
N’écoutant que mon grand cœur, j’ai abandonné mon Spirou et lui ai généreusement proposé de l’héberger.
De fil en aiguille, entre deux étreintes, on s’est mis à parler de la vie, du réchauffement climatique, de la mode des talons compensés, de notre petite enfance…
Mon avis :
Avis aux âmes sensibles : s'abstenir de lire ce livre si vous êtes particulièrement émotifs, si la disparition subite de votre amoureuse vous traumatise, si la presque mort de votre compagnon, un fidèle cornichon nommé Michou vous plonge dans une dépression inguérissable et si vous n'avez pas l'esprit "aware".
Ce court texte commence par l'apparition de Géraldine à la porte de l'appartement de François, elle a oublié ses clés et lui demande de l'aide. François l'écoute, ils se racontent leurs vies et le courant passe tellement bien qu'ils se font des papouilles sans plus attendre.
Mais ne voilà t'y pas (ça y'est j'ai attrapé le virus), que le lendemain de leur rencontre Géraldine disparaît laissant François (habitant la commune de Ploucamor) dans le désarroi le plus total.
C'est qu' il l'aime bien la Géraldine...
Et voilà François parti pour retrouver sa dulcinée avec les informations dont il dispose. Son ami avec qui il partage son quotidien, le canard en plastique Pioupiou va le soutenir tout au long de l'histoire.
Non ! non non ce n'est pas une histoire pour enfant, il s'agit bien d'un livre ... heu .. d'une ..heu .. histoire criminelle.
Oui, c'est ça ! C'est en tous les cas ma définition de la chose.
Que dire de sa nouvelle amitié avec Michou sinon qu'elle pourrait être aigre-douce et fusionnelle ? Car il s'agit tout de même d'un cornichon, un vrai de vrai avec sa peau toute verte et son regard attendrissant !
Et de ses voisins les Lanchois, de violents et étranges personnages qui ont un lien avec Géraldine ?
Un suspense insoutenable mais vite résolu puisque ce ... truc ... ne fait qu'une quarantaine de pages.
Ben ... sans blague et tout à fait sérieusement, cette histoire vaut la peine d'être lue et jusqu'au bout, car même si vous êtes plutôt "sucré" que "cucurbitacée" vous tomberez sous le charme des personnages et ne serez pas déçus ni de l'intrigue ni de l'épilogue !
Voilà, j'ai dit ! Mais .... à défaut d'avoir un estomac capable d'ingurgiter des harengs vinaigre au petit matin, préparez vos malox ou pastilles rennie.
Pour mieux comprendre cette histoire, qui de mieux placé que l'auteur pour nous répondre ?
J'ai eu l'idée et la chance de pouvoir demander quelques explications à François Troudic !
Fabe
Bonjour François, pourrais-tu me dire comment t'es venue l'idée d'écrire ce livre ... heu .. ce truc là ?
-Bonjour Fabe. L'idée d'écrire ce livre... heu... ce truc là, m'est venu le mercredi 29 mai 2013, à Trébeurden, après avoir pris un bain chez ma grand-mère Lucienne. En sortant de la baignoire, j'ai malencontreusement glissé sur un tube de gomina et ai percuté de plein fouet le bidet en faïence. Lorsque je revins à moi, j'étais tout seul, tout nu, au milieu d'un grand nul part. Je m'apprêtais à appeler ma Mémé à la rescousse lorsque sous mes yeux émerveillés passa soudain dans l'azur azuré une escadrille de canards en plastique jaune. Je tendis promptement la main et en saisis un au vol... quelle tristesse ! Il était tout flasque, tout mou, tout difforme... je le regardais de plus près... zut, c'était un gant de toilette. Me relevant péniblement pour aller l'enterrer dans le sèche-linge, je dérapais bêtement sur un tube de dentifrice et allais joyeusement m'éclater l'occiput sur le bord du lavabo. À mon réveil, Mémé Lucienne était debout devant moi, me tâtant avec méfiance de la pointe de sa pantoufle.
— Françoués, t'es t'y mort ou t'es t'y don' encore en train d'faire le cornichon ?
— Je suis mort, Mémé
— Me prends don' point pour une andouille et viens t'en don' souper avant que les harengs
ne r'froidissent !
Ainsi naquit ma vocation d'écrivain...
Ah ! oui je comprend un peu mieux maintenant ... Hum.. Euh..
Comptes-tu commettre heu ... réitérer la chose une nouvelle fois ?
- La semaine prochaine, je dois aller à Perros-Guirec réparer la brouette de ma tante Paulette. Si l'occasion se présente, j'essaierai de prendre un bain...
François Troudic.
Je ne suis pas certaine que les réponses de François Troudic vous aies conquis mais je vous
dirais juste ceci : Lisez-le et venez en parler après ! Fabe
Tout à fait d'accord avec toi Fabe. Un petit livre bien sympathique et sans prétentions. Idéal pour travailler les zygomatiques et faire passer un mal de crâne. Merci Troudic pour ce moment de détente, sauf que depuis cette lecture... je n'ose plus ouvrir mon bocal à cornichons de peur d'entendre crier Michou !!
RépondreSupprimerOuiiii c'est vrais je ne vois plus les cornichons de la même façons !
SupprimerUn pur régal ce bouquin (ou cette chose selon comme on se place vis à vis de la littérature). Vivement la suite même si cela implique une fusion inattendue entre François et la brouette de Paulette !
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