La chorale du diable est le deuxième livre des enquêtes de Victor Lessard. Précédemment je vous avais donné mes impressions sur le premier ..."Il ne faut pas parler dans l'ascenseur"
Mon avis :
Martin Michaud nous livre ici son deuxième opus mettant Victor Lessard au cœur d'une enquête encore plus palpitante que dans "Il ne faut pas parler dans l'ascenseur".
Cela commence par le meurtre-suicide d'une famille en apparence sans histoire. Un carnage à coup de hache perpétré sans aucune raison évidente.
Une scène de crime que Lessard a difficile à supporter.
Un essaim de mouches beaucoup trop nombreuses complète le tableau.
Dans ce livre-ci on en apprend plus sur le passé de l'inspecteur : ses souffrances et démons intérieurs et aussi sa volonté de préserver sa santé,trop de caféine, pas assez de sport ni de sommeil.
Lessard est est un électron libre au sein de son équipe, toujours aux prises de l'incompréhension de son chef "Tanguay" et secrètement amoureux de son équipière, la belle Fernandez.
Victor Lessard pressent que ce suicide familial n'en est pas un et va trouver des indices qui le confirme.
Dans le même temps Laila, une jeune fille de 17 ans se fait enlever par des inconnus. Laila, au passé déjà lourdement chargé de malheurs travaille pour survivre avec une web-cam sur un site pornographique.
L'enquête et les découvertes de Lessard vont crescendo. Il se retrouve confronté à des tueurs professionnels, des pédophiles, des sado-masochistes et le haut clergé de Montréal.
Il cherche des indices partout jusqu'à retrouver une vielle connaissance, Antoine, qui dans une roulotte aide les jeunes en difficulté.
Les expressions québecoises dans ce deuxième livre y sont beaucoup plus présentes que dans le premier, il donne à l'histoire un rendu très vivant et est tout à fait plaisant à lire.
La grosse Taillon, qui voue une haine féroce envers Lessard, est de son côté en charge de l'enquête sur la disparition de Laila.
Leurs enquêtes vont se rejoindre et le lecteur sera surpris des rebondissements enchaînés mais tout à fait bien placés dans la chronologie des évènements.
Comme le titre du livre nous le dit, il sera aussi question du diable. Martin Michaud mêle tous ces ingrédients avec beaucoup d'habileté ; le suspense est constamment maintenu. Chaque chapitre nous pose une énigme et provoque l'angoisse que le lecteur attend dans tout bon livre policier.
Tout ce que Victor Lessard va découvrir et subir monte en puissance au fur et à mesure du récit.
On retrouve aussi des personnages du livre précédent. Souvenez-vous de Simone Fortin (rescapée du tueur), de Martin (le fils Lessard en pleine adolescence) et des rapports de Victor avec sa sœur et son ex femme.Dans ce livre-ci on va aussi faire connaissance avec Raymond, le petit frère de Lessard.
Le dénouement final ne nous est dévoilé que dans les dernières pages, car l'auteur nous fait vivre l'enquête en même temps que Victor Lessard : le lecteur dénoue les fils au même moment que l'inspecteur. Une fin parfaite pour un livre parfait !
- Si le troisième livre des enquêtes de Victor Lessard " Je me souviens" est aussi bon que celui-ci et si l'auteur monte encore d'un cran dans la qualité de son écriture cela nous promet encore un très bon moment de lecture.
- Je vais donc m'empresser de lire ce troisième opus et ne manquerai pas de vous livrer mes impressions !
Fabe
Quatrième de couverture :
Dans ce qui a tout l’air d’être un drame familial, une femme et ses trois enfants sont sauvagement tués à coups de hache. L’auteur présumé du carnage, le mari, s’est suicidé après s’être tranché la langue. Mais est-ce bien ce qui s’est passé? Deux jours après, une alerte AMBER est déclenchée à l’échelle de la province de Québec: une jeune fille dévoilant ses charmes sur Internet a été kidnappée. Par qui? Pourquoi? Deux énigmes que vont s'attacher à résoudre en parallèle deux policiers au style rentre-dedans: Victor Lessard et Jacinthe Taillon, son ancienne coéquipière qui lui voue une haine infernale...
Les cheveux de Lessard se hérissent.
– Des mouches? Décris-moi ce que tu as vu, Faizan.
– Il y avait plein de mouches chez monsieur Cook. Un gros nuage noir.
Le policier a aperçu une boîte de crayons de couleur sur une étagère. Il se dit que, tout à l’heure, il demandera à Faizan de dessiner le nuage de mouches.
– C’était quand? Le jour, le soir ou la nuit?
– La nuit.
D'après mon collègue Michel, Québécois et spécialiste du polar québécois, "Je me souviens" est aussi bon que "La chorale du diable". Ce 3ème roman de Michaud est bien positionné pour obtenir le prix Saint-Pacôme qui est le prix le plus prestigieux du Québec pour les polars.
RépondreSupprimerje vais probablement me laisser tenter ! pas souvenir d'avoir lu un polar québequois,
RépondreSupprimerbises
Lire le premier d'abord c'est peut-être mieux.
SupprimerLes enquêtes ne se suivent pas mais un clin d’œil ou deux au sujet du premier "Il ne faut pas parler dans l'ascenseur" est évoqué. Et puis je suis une partisane de lecture dans l'ordre. :)