Les chroniques de Marc Supilami
Au début du XXe siècle, Ellen Rimbauer, qui venait d’épouser un industriel de Seattle, entreprit d’écrire son journal. Il devint très vite le jardin secret où elle confessait ses inquiétudes au sujet de son mariage, exprimait son trouble sexuel naissant, et contemplait le cauchemar qu’était en train de devenir sa vie. Ce journal ne suit pas seulement le passage d’une jeune fille à l’âge adulte, mais aussi la construction d’un manoir - Rose Red -, immense demeure qui sera le théâtre de nombreuses et inexplicables tragédies. Le journal intime d’Ellen Rimbauer est un document rare qui donne du quotidien de l’aristocratie des années 1900, une vision peu habituelle révélant les émotions cachées d’une jeune femme, il rappelle aussi les mystérieux événements survenus à Rose Red qui ont tant troublé la société de l’époque. Ce journal a été publié par le Dr Joyce Reardon dans le cadre d’une thèse alors qu’elle se préparait à mener une enquête à Rose Red pour élucider les étranges phénomènes qui s’y sont déroulés.
L'avis de MarcSupilami :
La jeune Ellen est toute émoustillée car le richissime et séduisant John Rimbauer, de 20 ans son ainé, vient de lui demander sa main (Et le reste aussi !). Lors de leur première visite sur le chantier du futur manoir, un crime étrange est commis ! Serait-ce en raison de l'ancien cimetière indien qui se trouve en plein cœur des fondations ? En tout cas, la construction commence mal ! Heureusement que le jeune couple aura l'occasion de se changer les idées au cours de leur voyage de noces qui durera plus d'un an (Oui, 1 an ! Je vous ai précisé que le Monsieur était très, très riche. Faut suivre, les amis). La toute nouvelle Madame Rimbauer qui rêve encore d'une vie de couple amoureux déchante rapidement. Confinée la plupart du temps dans la cabine des paquebots alors que Monsieur court les jupons sur le pont, elle se rend compte que son rôle se cantonne à assouvir les besoins de son époux qui ne pense qu'à assurer sa descendance (Et pour assurer, il assure ! Quelques pages de galipettes nous en apportent la preuve. Tous les mêmes ces mecs !).
Là, sous la couverture, était cachée une jupe noire de femme. Nous nous sommes retournées au premier grincement du chariot et je suis restée paralysée de peur. Allongée sur le plateau en bois, l’image spectrale de la jeune Laura était vulgairement exposée à notre vue, le chemisier dégrafé, les seins nus, les bras maintenus de force au-dessus de la tête, les jambes écartées. Son bassin bougeait de manière absolument laide et disgracieuse, mais parfaitement reconnaissable. Elle était agressée, obligée de se soumettre à cet acte, sans que nous puissions voir son assaillant. Sukeena, Dieu la bénisse, est restée sur le qui-vive. Elle a attrapé la jupe noire pendue au crochet et l’a jetée à la créature spectrale qui ondulait devant nous. Une monstrueuse expression de douleur barrait le visage de la jeune fille. Sukeena avait jeté le vêtement comme on couvre un feu. La jupe s’est évanouie dans les airs en emportant la fille. La charrette s’est immobilisée. Je te jure que je n’ai pas rêvé!
Mais revenons-en à notre maison hantée, elle est enfin terminée et les Rimbauer peuvent se consacrer aux somptueuses réceptions réservées à la haute bourgeoisie. La disparition inexpliquée d'un convive fait ressurgir de mauvais souvenirs. Les interventions de Madame Lu qui possède d'extraordinaires pouvoirs de sorcellerie, ainsi que celle de Madame Stravinski, capable d'entrer en contact avec l'au-delà n'y changeront rien. Rose Red continue de "manger" ses occupants les uns après les autres.
Septembre 1909, Ellen donne naissance à Adam, le futur héritier de la colossale fortune des Rimbauer. Monsieur est comblé (Madame aussi, car Monsieur lui accorde un répit réparateur au plumard !).
Avril 1911, naissance d'un second têtard. Une fille prénommée Avril qui vient au monde avec une légère malformation du bras gauche. Le malheur est immédiatement mis sur le dos de l'esprit maléfique qui règne en ces lieux. Un malheur n'arrivant jamais seul, la pauvre Avril se fait elle aussi "avalée" par Rose Red. L'expression "Une mère qui défend ses petits" prend toute son ampleur dans les pages qui suivent. La maman est décidée à récupérer sa progéniture coûte que coûte. Pour avoir le soutien de son mari qui veut la voir quitter la maison elle est prête à tout, y compris à lui proposer quelques nuitées à trois avec sa gouvernante noire Sukeena ! (Ouais, ouais, mine de rien c'étaient des chaudes les femmes des années 1900 sous leurs quatre couches de sous vêtements ! D'ailleurs à ce sujet, je me permets un petit aparté strictement culturel – hors chronique bien sûr ! –. Connaissez-vous la différence entre un slip des années 1900 et un slip de 2014 ?? Réponse : En 1900 il fallait écarter le tissu pour apercevoir les fesses, en 2014… c'est le contraire !)
Hum, hum… donc je disais que le combat fait rage dans le manoir. On en découvre des choses pas nettes, des vertes et des pas mûres ! Je vous laisse évidemment le soin de lire comment va se terminer cette lutte entre une femme devenue quasiment folle et sa demeure hantée. Un très bon moment de lecture qui n'arrête pas de vous dresser les poils sur les bras, les jambes, les… (Enfin partout quoi !)
Un coup de génie de l'auteur Ridley Pearson qui fait éditer son livre sous le pseudonyme de Docteur Joyce Reardon, faisant croire que celui-ci à acquis au cours d'une vente aux enchères le journal intime d'Ellen Rimbauer, cadenassé et recouvert de poussière. Un vrai faux journal qui a passionné l'Amérique, persuadée qu'il s'agissait d'une histoire vraie. D'autant que cette "découverte" faisait suite au film ROSE RED de Stephen King qui a décrit, avec l'imagination qu'on lui connait, les horreurs qui se sont déroulées dans ce manoir hanté.
Ce journal intime, écrit entre avril 1907 et février 1928, raconte comment la maison est devenue Rose Red. Le véritable auteur du livre ne s'est dévoilé que plus tard !
MarcSupilami
Pour les plus accrocs d'entre vous, voici la bande annonce du film. Rose Red : Le film de Stephen King (janvier 2002) : Le manoir de Rose Red est-il vraiment hanté ? Pour en avoir le coeur net, le professeur Joyce Reardon recrute six personnes dotées chacune d’un pouvoir paranormal particulier à mener une expérience métaphysique destinée à réveiller les pouvoirs de la maison supposée endormie.
Te lire est toujours aussi agréable !!! Et en plus, tu m'as donné envie de le lire celui-là...
RépondreSupprimerMerci :)
Et si jamais tu veux voir le film, je l'ai également en stock ALaure :)
SupprimerMerci pour ton gentil commentaire
PTDR !!
RépondreSupprimerLa phrase "trouble sexuel naissant" m'a immédiatement fait de l'oeil ! Ok, je note ce roman, tu nous en parle trop bien, mon Supi ;)
Quelle chronique !!! <3 Alors dans l'ordre, voir le film de King, lire le livre de King, ensuite lire ce livre de Pearson !!! Wow, ça en fait des choses sur une chronique =D
RépondreSupprimerRavi de vous contenter M'sieurs Dames et de titiller votre... curiosité avec cette chronique.
RépondreSupprimerPour être précis dans la chronologie des sorties :
1) 01/2002 Film de Stephen King - Rose Red (Extrait joint à la chronique)
2) 11/2003 Roman de Ridley Pearson - Ma vie à Rose Red (Les événements parvenus AVANT le film de King)
3) 12/2003 Film de Craig Baxley - Le journal d'Ellen Rimbauer - d'après le roman de Ridley Pearson
Bonnes soirées à frissons ;)
Et bien, voilà, je termine un livre et je viens voir sur les chroniques de Marc et Fabe pour la suite. J'ai trouvé, toujours très attirantes tes chroniques Marc.
RépondreSupprimerMerci Christiane.
RépondreSupprimerBises