'> Fabebook: 2015

mercredi 12 août 2015

Gran Madam's - Anne Bourrel


5 février 2015
La manufacture de livres


"...Il défait son pantalon, je fais tomber les bretelles à paillettes. Je fais glisser la culotte, il garde sa chemise à carreaux sur le dos, il enfile le plastique sur son truc. J’ai les yeux qui voient pas, je vole, je flotte, je me mets ailleurs.
Il entre, s’affale, son souffle s’accélère, ses coups aussi, ça va durer longtemps, je suis secouée comme un arbre, secouée, secouée, secouée. J’ai mal au cœur tellement il me secoue, ça va bientôt finir cette affaire ? Mentalement, je m’encourage, je gémis un peu, il s’en fout, il reste dans son délire, pas la peine que je fasse mon numéro, il continue seul sur la lande, ah, il vient, non, toujours pas, toujours pas, toujours pas, il a dû prendre un truc pour que ça dure aussi longtemps, il est en sueur, le tissu de sa chemise est hérissé de piques, il me souffle fort dans l’oreille, on dirait un train à vapeur, il me retourne, il rit tout seul, je lui dis, non, pas là, il grogne et il re-rentre en me tenant la taille entre ses deux mains, il secoue, il secoue, je me tiens comme je peux au dossier du lit, j’ai la peau des joues qui vibre, je pense pas, je ne peux pas penser, je suis trop secouée, secouée, secouée, la lumière clignote, en équilibre sur mes genoux, plus qu’une main accrochée, de l’autre main je montre la porte, pour lui dire, le parcmètre est vide, ça clignote, faut remettre du pognon si tu veux finir, il grogne mais il comprend, il connait le système, il dit, si, lo pongo, il sort à moitié à poil dans le couloir, j’en profite pour souffler, ouh, ça tourne, je suis sur un bateau, il revient, encore vingt minutes et ça repart, il me fait glisser sur le bord du lit, me re-retourne, me remonte vers lui, il m’écarte les jambes, il reste debout, j’ai la tête à l’envers, il rentre encore, profond, et ça repart une nouvelle fois, secouée, secouée, secouée, le type y met toute sa force, il me pince le haut des cuisses, j’ai l’impression de descendre une pente à toute vitesse, je peux même pas arrêter les sons disloqués qui sortent de ma bouche, putain, il vient ou quoi ?…"


Mon avis :
Le chinois, Ludovic Le Boss et Bégo la pute partent du bar en expédition punitive derrière Le Catalan. Pourquoi ? on n'en sait rien mais la traque est bien orchestrée. Tout se déroule selon les plans du trio. Plan, instinct et détermination !
Quand on est pute à la Jonquera (frontière espagnole) avec un mac tel que Ludovic et un homme de main tel Le chinois on n'a pas d'autres options que celle d'obéir et de se contenter de rêver d'une autre vie, Bego est de ces filles qui mesurent le danger sans pour autant avoir les couilles de tout plaquer.





Après la mort du Catalan, ils partent tous les trois vers Paris. Un changement de vie : mettre des kilomètres entre eux et l'assassinat avec de vagues projets : Bégo en pute de luxe et un temps planqués chez des amis du Boss.


Sur la route ils trouvent une petite fugueuse, une gamine laide mais attachante dont Ludovic semble se préoccuper. Ils la ramène chez elle, à Capendu, un petit village des Corbières et sont accueillis à bras ouverts par les parents garagistes.
Ce livre a une musique, un rythme de danger, une bifurcation lancinante que l'on sent venir à tout moment.
C'est une cavale, un arrêt en pleine canicule.
Tout le monde semble prendre le temps de vivre. Mais ça ne peut pas durer, c'est évident. La violence dont semble capable le trio et le bonheur familial du couple garagistes ne sont pas faits pour coïncider longtemps.
En effet, le moment où tout va péter, où le trio cesse de se dorer la couenne est tout bonnement super bien écrit.
Même si je sentais les événements venir, l'écriture d'Anne Bourrel m'a séduite, à donf !
Je vais donc tenir l'auteur à l'oeil ...

Fabe 

Anne Bourrel aime pratiquer et mélanger les genres. Performeuse, elle a publié des romans, des textes courts, du théâtre et de la danse-théâtre. Elle vit à Montpellier.


En vente dans toutes les bonnes librairies.
Gran Madam's d'Anne Bourrel à La manufacture de livres.



vendredi 1 mai 2015

La politique du tumulte - François Médéline

27 septembre 2012
La Manufacture de livres




En 1973, Sylvia Bruni est renversée par une voiture à Lyon. En 1993, Léa Bruni, une journaliste, relit le journal intime de sa mère. Edouard Balladur est à Matignon. Il a sauvé la France de la tempête monétaire et prépare le casse du siècle : voler la Présidence de la République à son ami de trente ans. À l’Élysée, François Mitterrand peaufine sa légende. Pendant ce temps, Manu le Morbac, un jeune proxénète se rend chez une de ses filles à Perrache et lui injecte une dose mortelle d’héroïne. Secondi et ses hommes de la DST surveillent un procureur de la République, un juge d’instruction et un capitaine du SRPJ. Vincent Di Canio, le parrain Lyonnais, gère ses machines à sous. Xavier Maisonneuve, député-maire d’Oullins et fils du Président du Sénat aime trop les jeunes femmes




La publication de cette chronique un 1er mai est un pur hasard !
Rien à y voir ni avec le travail, ni le muguet, ni les socialistes !
Qu'on se le dise.
Quoi que ...

Mon avis :

Premier livre que je lis de François Médéline, premier livre édité également !
L'auteur y mêle deux histoires, celle de la politique du moment, de ses dérives, sur fond d'une époque de la politique française dont je me souviens très bien.

Les premières pages du livre m'ont laissées un peu perplexe. Un nombre impressionnant de personnages, l'auteur nous jette des noms, une chiée de noms dont je ne savais que penser, sachant que : incapable à retenir tout ça.
Puis les histoires se mettent en place, l'ambiance politique, que l'auteur semble bien maîtriser, devient compréhensible. Cette abondance de noms, de situations, va servir ce polar, et ce jusqu'à la dernière ligne.

Et puis il y a le personnage de Léa, jeune journaliste en mal de vivre suite au décès de sa mère dont elle n'a que très peu de souvenirs.
Élevée par un père d'adoption par qui elle a toujours été choyée mais tenue à l'écart sur tout ce qui concerne l'accident mortel dont sa mère fut victime, Léa fait une découverte !
En effet, dans le maigre "journal intime" de celle-ci, Léa découvre quelque chose qui va la forcer à en savoir plus.
S'ensuit une chasse aux informations, des informations qui croisent les agissements de Secondi, flic à la botte de hauts placés, un mec qui n'a peur de rien sauf peut-être de son passé ...

De coups fourrés en courses poursuites et magouilles politicardes, l'histoire prends une tournure intéressante et j'ai été conquise par ce polar.
L'écriture et le vocabulaire de l'auteur sont à la hauteur de ce que j'aime lire.
J'ai adoré le personnage de Manu, un gars qui, au début me semblait détestable, voire minable, mais qui au fil des pages dévoile un autre côté de  son caractère.
Vers la fin j'y ai même vu (lu) une écriture hachée, des phrases courtes, très courtes, deux ou trois mots jetés, mais toujours à propos. Un style qui m'a fait penser à Peace. Est-ce une idée toute personnelle ou l'auteur qui l'a fait exprès, je n'en sais rien.

Pourtant j'aurais bien aimé en dire un peu de mal, histoire d'en titiller certains ...

Allez-y, lisez Médéline et "La politique du tumulte" Un polar français qui vaut le détour !

"La politique du tumulte" à La Manufacture de livres  ICI

Alors voilou, je n'ai plus qu'à lire le suivant : "Les rêves de guerre" paru également à :  La Manufacture de livres.

Fabe


L'auteur à la casquette verte ...

Référence photo : Le Blog du Polar de Velda

dimanche 22 mars 2015

Je te maudis - Hugo Blin

Parution: mars 2015


J'y suis arrivé. Putain d'Everest que j'essaye de gravir depuis tant d'années. Tous ces gens qui crient mon nom, ça me fait toujours autant bander. Je prends mon pied avec 80 000 personnes en même temps, c'est classe. Être le Dieu de tous ces smicards, ça me sidère, ils déboursent 70 balles, juste pour venir voir un pauvre type coké à mort chanter dix chansons et se barrer. Pourquoi un homme est assez con pour dépenser du fric pour ça ? Certains gamins n'ont pas de quoi se chausser, d’autres pas de quoi manger, et vous, en bons moutons que vous êtes, vous payez pour me voir ! Je vous aime bien, mais merde, vivez sans moi, je ne vaux rien, vous valez plus que moi, vous vous occupez de vos gamins, je vous respecte. Moi ma vie c'est métro, bedo, dodo. Cassez-vous, allez au ciné, rentrez chez vous baiser, mais aimez-vous au lieu de venir ici. Je suis qu'une merde, je m'offre à vous.




Voila, nous y sommes ENFIN arrivés, (ouf)
Hugo Blin vient de publier son livre "Je te maudis". Grand fan de Damien Saez, Hugo à entrepris d'écrire un livre racontant les démons qui hantent l'esprit d'un chanteur.
Parlons un petit peu de l'auteur d'abord.
J'me suis prise d'amitié pour ce ptit gars, étudiant en journalisme, buveur de whisky et à l'esprit dispersé comme du sable lors d'une tempête dans le désert !
Si je vous présente l'auteur de cette manière c'est que j'vous jure que c'est un cas irrécupérable !
Pour la ptite histoire c'est l'genre à m'envoyer son manuscrit (après des mois de vaines promesses) fier comme un paon, ... et à s'être gouré de fichier.
Ah ah ah ...
Ben oui, il est comme ça Hugo Blin.
Un fichier nommé "Final". Me suis pas méfiée, ben j'aurais dû.
Je suis tombée sur un brouillon plein de corrections et avec diverses possibilités de fin.
Hum hum...
Après avoir pris contact pour m'enquérir de ce fichier zarbi, l'animal me confirme (avec smiley tirant la langue) que ce n'est pas le bon DOC, ça l'faisait rire. Pas moi !
Voyez-vous le tableau ? Pff
Ceci dit, j'y croyais moi à ce livre. C'est qu'il est doué le bougre.
Et je n'ai pas eu tort.

"Je te maudis" par Hugo Blin 
Tout un programme ! On passe aux choses sérieuses ? Allez hop, c'est parti.

Mon avis :
Le genre, la catégorie où pourrait éventuellement se trouver ce roman sont assez larges. Je le classerais dans "jeunesse" mais pas que ... ça m'a bien plu à moi et j'ai quelques kilomètres au compteur ! C'est un roman noir aussi.
Bref, "Je te maudis" peut être lu par un large panel de lecteurs.
Lazlo, le "héros", s'il en est un, est un jeune de la campagne, un solitaire, et le jour où il tient une gratte dans ses mains il sait que son avenir sera là et nulle part ailleurs. Il en veut, il en bave, et il fera baver les autres aussi.
Le livre s'étale sur plusieurs époques, de l'adolescence à La scène ..  La musique, l'osmose avec ses fans, l'alcool et la drogue sont le lot quotidien de Lazlo.
Mais l'auteur réussi à nous faire entrer dans l'âme torturée de Lazlo avec une certaine facilité.
Hugo Blin a une écriture franche, nette, parfois coupante mais l'histoire n'est aucunement privée de sensibilité. En effet, on ne peut détester Lazlo !
De salles de concert en salles de concert, au fil du temps qui passe, le jeune Lazlo s'affirme, change.
Les "chapitres" illustrés par de courts textes de Saez ajoutent aussi de la "classe" au récit.
L'évolution du personnage de Lazlo est bien maîtrisée, Hugo Blin s'en sort comme un chef.

Je ne peux évidemment pas continuer à vous raconter le livre, je ne suis pas là pour ça. Alors, lisez-le et faites-vous votre opinion.
Sachez que "Je te maudis" aura une suite, mais n'ayez crainte, ce livre-ci a bien une fin !
D'ailleurs au sujet de cette suite, j'ai bien envie de poser deux ou trois questions à Hugo Blin.
Fabe

Bonjour Hugo, est-ce ton premier livre ?
Bonjour Fabe, bonjour à tous. Eh bien non ce n'est pas mon premier livre, j'écris depuis que je suis tout petit donc j'ai eu le temps d'écrire des romans (qui laissent parfois à désirer, je l'admets). 2 romans au compteur, une nouvelle, et la biographie d'une dame, je l'ai écrite pour l'aider à payer sa maison, une partie du prix du livre lui étant reversée. Je suis très fier de celui-là, car c'est mon seul livre édité à compte d'éditeur pour l'instant. C'était un beau projet.
Tu me confirmes une suite pour "Je te maudis" ?
Oui, je te confirme une suite pour Je te maudis, le livre s'appellera Shay (référence à un groupe que j'adore qui s'appelle Indochine). Le livre sera beaucoup moins noir que son frère et maintenant Saez c'est fini, il prendra pour exemple l'univers d'Indochine et des thèmes que ce groupe défend (ils sont totalement contre l'Homophobie par exemple)
Je suis très curieuse, as-tu d'autres projets d'écriture ?
Oui, j'ai d'autres projets d'écriture, mais je n'ai pas le temps pour les écrire, j'attends les vacances d'été pour m'occuper de "Shay", mais aussi un roman d'horreur, et enfin un roman à la "1984" d'Orwell. Tout un programme. ; merci Fabe pour cette belle chronique et l'aide que tu m'as apportée pour cette aventure.
Merci Hugo







       Vous avez envie de vous procurer le livre ?


               Alors c'est par ICI que ça se passe !



mardi 24 février 2015

Les mois d'avril sont meurtriers - Robin Cook

Collection Série Noire (n° 1967), Gallimard
Première parution en 1984
Trad. de l'anglais par Jean-Bernard Piat



« – Tout ça a été bouilli, dit Bowman, et puis ne nous étendons pas sur le sujet, d'accord? Surtout en roulant, ça me donne envie de dégobiller, et j'ai vu presque tout. Voilà pourquoi il n'y a pas d'empreintes, il n'y avait plus de peau sur les doigts – on l'a fait complètement bouillir, on l'a fait cuire, tu vois?»
Un sergent dont on ne saura jamais le nom travaille, toujours seul, sur des crimes non résolus, sordides, peu médiatisés et dont tout le monde se moque. Quatre sacs ont été retrouvés bien alignés dans un entrepôt de Londres, au bord de la Tamise. Ils contiennent des restes humains et annoncent la traque implacable d'un psychopathe à l'étrange bonne conscience…




"Le noir, c'est raconter la mort aux vivants"

Mon avis :
Lorsque la police découvre un cadavre bouilli, découpé en morceaux et emballé bien proprement dans des sacs-poubelle, c'est un sergent enquêteur qui est en charge de l'affaire.
Le cliché habituel du flic écorché,  torturé et solitaire aurait pu me lasser, mais non ! C'est un enquêteur dont nous n'apprendrons jamais le nom.
Mais qu'importe... le personnage est bien travaillé et cela n'a aucune importance.
Le style : vieille école, nostalgique, perturbé et complètement désintéressé d'un quelconque avancement dans la hiérarchie sont au rendez-vous.
Il a choisi de travailler en solo et d’œuvrer au sein de la cellule A14, celle des meurtres non élucidés. Il n'a pas d'autres aspirations que celles de bosser sur des crimes de pauvres bougres. Cela contre l'avis de ses supérieurs qui insistent pour qu'il intègre une autre unité.
Très vite l'enquêteur fait ses conclusions :

Maintenant, quelle sorte de malfrat ? Les malfrats tuent souvent de la façon dont ils ont appris à le faire dans leur métier — les chimistes, les médecins, les employés de la morgue. Mais ce meurtre, c’est du travail d’artiste. À ce niveau, c’est de la tuerie de spécialiste. Il n’empêche, quelle sorte de passé ? Dans quel métier un tueur peut-il avoir appris à faire cuire un bonhomme de manière qu’on ne puisse plus l’identifier? Un cuisinier? Un boucher? Un boucher-cuisinier-tueur? Ça ne doit pas courir les rues. Et il est ordonné. Calme.

Billy McGruder est dans le collimateur de l'enquêteur. Ce sont pour moi les meilleurs moments de ce roman, les conclusions, l'ambiance ainsi que les dialogues qui s'installent entre le flic et McGruder sont intelligents, rusés et d'une forte intensité. Le flic le travaille au corps, toujours dans l'intimité,  jamais au poste.


Les assassins sont comme les militaires : ennuyeux et dangereux en même temps.


Il coince McGruder, sonne à sa porte, le pousse dans ses retranchements et lui met les nerfs à vif.
Les éléments qui font avancer l'affaire ne s'arrêtent pas là pour autant. Un politicard ou deux sont sur la sellette, mais ce qu'il se passe en amont de l'investigation de terrain n'intéresse que très peu l'enquêteur.
Toutefois, les détails au sujet de la politique du moment sont, pour ma part, un peu longuet. C'est le seul bémol que je retiens.

Encore un bon bouquin ! Mais c'est Robin Cook et l'auteur ne m'a pas encore donné de mauvaises surprises.
Bonne lecture à vous, si vous décidez de vous y mettre !
Fabe

samedi 14 février 2015

Drive - James Sallis

Rivages (28 septembre 2011)- 176 pages

Dans un motel de Phoenix, un homme est assis, le dos au mur d’une chambre, et il regarde une mare de sang qui grandit à ses pieds. Ainsi commence drive, l’histoire, selon James Sallis, d’un homme " qui conduit le jour en tant que cascadeur pour le cinéma, et la nuit pour des truands ". Dans la grande tradition du roman noir, il est " doublé " lors d’un hold-up sanglant, et bien qu’il n’ait jamais auparavant participé aux actions violentes de ses partenaires occasionnels, il se met à traquer ceux qui l’ont trahi et ont voulu le tuer.

Dédié à Ed Mcbain, Richard Stark et Lawrence Block, Drive est un roman au style affûté comme un rasoir, qui n’est pas sans rappeler l’écriture sèche et nerveuse de Jean-Patrick Manchette. Un exercice de style éblouissant de la part de James Sallis, créateur du privé Lew Griffin, poète, universitaire, traducteur en Amérique de Raymond Queneau et dont la plupart de ses romans ont été édités en Série noire.



Mon avis :

Avec Le Chauffeur (sans nom), pas de dérapage incontrôlé !

Né dans une famille de bouseux, d'un père violent et d'une mère complètement folle (qui tuera le père, à table pendant le repas familial ...) il a 16 ans quand il est placé dans une famille d’accueil.
Famille qu'il quittera en "empruntant" leur bagnole !

C'est un roman noir, court mais efficace qui a de réelles différences avec le film et comme à l'accoutumée j'ai préféré le lire.
Le chauffeur ne cherche pas les embrouilles, il fait son boulot et il le fait bien !
Après avoir rencontré Shannon qui lui apprend les ficelles du métier il devient LE cascadeur fétiche des plateaux de cinéma.
Son taf, il le fait bien. Pas besoin de plusieurs prises, c'est directement dans la boite.

Pour arrondir ses fins de mois il est aussi chauffeur pour des braquages.
Sa réputation le précède : virtuose de la cascade et de la fuite devant les condés !
Jusqu'au braquage de trop, celui qui le met en danger, celui qui le fait sortir de ses "règles".
Car le chauffeur, doué et obéissant a des règles, oui ...
-prudence
-prudence
-prudence
-... pas de vagues.
Il n'a pas spécialement d'amis non plus sauf peut-être le Doc, d'une certaine manière.

De subtils flash-back nous apprennent à mieux connaitre ce personnage atypique, la violence est sous-jacente, l'écriture fluide et cela en fait un roman intéressant et très agréable à lire.

Voilà,  j'ai dit !

Fabe