'> Fabebook: La Longue Terre - Terry Pratchett et Stephen Baxter

mardi 11 mars 2014

La Longue Terre - Terry Pratchett et Stephen Baxter

L'Atalante (Mai 2013) – 384 pages – Catégorie : Science-fiction

Les chroniques de MarcSupilami

Dans les vestiges calcinés du domicile d'un scientifique discret, l'agent Monica Jansson découvre un curieux gadget : un boîtier abritant du fil de cuivre, un commutateur et… une pomme de terre.
Ce « Passeur » est la porte d'entrée universelle que tout un chacun peut fabriquer pour accéder à une infinité de Terres parallèles sans présence humaine : il suffit d'un pas, un seul pas, vers l'est ou vers l'ouest. La découverte de cette « Longue Terre » sans limites va bouleverser à jamais l'humanité. Si une ère nouvelle s'ouvre aux pionniers, les gouvernements sont moins enthousiastes à la perspective de tous ces mondes incontrôlables. Et que de questions sans réponse ! Auxquelles certains vont s'atteler. La plus improbable des missions d'exploration se prépare. À bord d'un dirigeable prennent place Josué Valienté, un jeune homme doué du talent de passer d'un monde à l'autre sans assistance mécanique, et Lobsang, une intelligence artificielle extravagante qui fut un réparateur de motocyclettes tibétain dans une vie antérieure. Un voyage aux confins de la Longue Terre les attend… Deux des plus grands noms des littératures de l'imaginaire, Terry Pratchett et Stephen Baxter, se sont associés pour composer ce roman virtuose. « Tout est possible de la part d'un excentrique, disait Jules Verne, surtout quand il est anglais. » Alors, s'ils sont deux...

Un homme aussi exceptionnel que vous, reprit Lobsang, n’a pas le droit de servir de cobaye quand il existe d’autres candidats plus qualifiés. Ici, mon unité ambulatoire aquatique. Observez ! » Un être semblable à un dauphin mécanique bondit au-dessus des flots, resta un instant comme en suspension puis replongea. Josué leva les yeux vers Lobsang. Il se demandait encore si les expressions de ce faciès artificiel étaient soigneusement étudiées ou si elles relevaient de réflexes trahissant des sentiments profonds. Quoi qu’il en fût, Lobsang débordait manifestement de bonheur au spectacle de sa dernière création. Il était vraiment très attaché à ses jouets. Mais son sourire s’évanouit soudain. « Plusieurs espèces poissons détectées. Spécimens aquatiques prélevés. Plancton identifié. Profondeur de l’océan incertaine… Quelque chose s’approche de la surface… Il serait peut-être indiqué remonter à bord… Accrochez-vous ! » L’ascenseur bondit avec un bruit métallique, à chaque palier Josué baissa les yeux. La merveilleuse unité aquatique s’offrit une ultime pirouette et une immense mâchoire se referma sur elle dans un horrible claquement définitif. 

L'avis de MarcSupilami :
C’est le grand jour ! Le jour du passage. Grâce à l'invention d'un boitier "passeur", tout un chacun peut désormais quitter la Terre en quelques secondes pour se retrouver dans l’un de ses nombreux mondes parallèles. Une condition toutefois, le boitier pour fonctionner doit être fabriqué de ses propres mains, à l’aide du mode d’emploi disponible sur le net. Quelques composantes électroniques à assembler facilement et surtout, surtout… y intégrer une pomme de terre qui fera office de conducteur. (J’ai construit mon propre boitier, mais pour l’instant je n’arrive même pas à passer d’une pièce à l’autre ! Sans doute la pomme de terre qui n’est pas bonne !).

Josué Valienté est un passeur né. Késaco ? Une personne qui traverse les mondes de manière innée et sans l’attirail spécifique. Comment ce fait-ce ? Aucune idée, il est né avec ce don (c’est bien pratique pour lui. Pas la peine de se trimbaler avec un appareil et en plus, les patates… il peut les manger). Cette capacité va lui valoir d’être contacté par l’institut TransTerre, une filiale de la Black Corporation, qui lui propose de participer à un long voyage de découverte à travers les mondes parallèles. Josué prend donc place à bord du dirigeable « Mark Twain » en compagnie de son nouvel ami Lobsang, un ordinateur ultra sophistiqué intégré dans une enveloppe humaine plus vraie que nature (Si, si, dans le futur nos amis les plus proches seront tous des robots. Vous verrez !). 

Terry Pratchett et Stephen Baxter s’en donnent à cœur joie dans les descriptions des mondes parcourus – tantôt gelés, désertiques, contaminés, paradisiaques, montagneux, dangereux, etc… , ainsi que des êtres rencontrés – dinosaures, humains à tête plate, ronde, avec ou sans poils, pionniers ayant quitté la Primeterre, trolls, elfes et… l’inévitable jolie jeune femme prenant son bain de soleil sur une plage immaculée. Les mondes défilent à un rythme endiablé, au gré des aventures de nos conquérants (Je les suis à distance en tournant les pages aussi vite que possible. Oui… je sais. C’EST UNE EXPRESSION ! Bien évidemment il est inutile de tourner votre liseuse).

La balade scientifique prend soudain un intérêt particulier lorsque nos explorateurs découvrent qu’un danger imminent menace la totalité des mondes, y compris notre chère Primeterre. La fin des mondes semble inéluctable ! Quelle est donc cette terrible menace qui plane sur nos têtes ? Mais vous connaissez le principe des chroniques de MarcSupilami, sur ce sujet je resterai totalement coi.
Quoi ? N’insistez pas, je ne dirai rien ! Une histoire rondement bâtie, qui nous tient en haleine jusqu'au dénouement final.

Éventuellement quelques longueurs dans la description de ces mondes pléthoriques (Peut-être dû au fait qu'il y ait deux co-auteurs à l'origine de ce livre).
En tout état de cause, un très bon moment de lecture qui a déclenché chez moi une furieuse envie de voyager. Je vous laisse les amis, il faut absolument que je trouve la bonne patate !
A bientôt
Marc Supilami




4 commentaires :

  1. Apparemment pas trop mon style de lecture, mais, comme d'habitude j'ai bien ri en lisant ta chronique. Je ne mettrai probablement pas le livre dans le haut de ma PAL, mais je viens de passer un bon moment .

    Merci MarcSupilami

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  2. Pas de soucis Christiane. Tous les goûts sont dans la nature :)
    Au fait... tu n'aurais pas une patate ??

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  3. Superbe chronique ! Je lirai ce livre avec grand plaisir, car j'aime beaucoup Terry Pratchett et son imagination débordante emplie d'humour. J'avais un doute sur le fait que ce soit en co-écriture, mais tu viens de le retirer ! J'ai un stock de patates...

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    1. Merci Satrape, pour le commentaire et... pour les patates.
      On part quand tu veux pour une exploration de la longue Terre :)

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