'> Fabebook: mars 2014

lundi 31 mars 2014

1977 - David Peace

Poche: 424 pages Editeur : Rivages (4 mars 2005) Collection : Rivages Noir

Quartet du Yorkshire 2

Si 1977 est l’année du jubilé de la reine d’Angleterre, c’est aussi celle de l’affolement pour tous ceux qui assimilent le sept au chiffre de l’apocalypse. Ils n’osent plus sortir de chez eux. Il y a dans la région de Leeds "un million de petites apocalypses et des tas de putains de comptes qui se règlent". Le plus inquiétant, celui qui terrorise tout le Yorkshire est connu sous le nom de L’Éventreur. En qniuelques années, il s’est rendu coupable d’une dizaine de meurtres de prostituées qu’il défigure au tournevis et au marteau. Au cœur de cet enfer, deux hommes sont particulièrement affectés : le policier Bob Fraser, trente-deux ans, qui hait le monde aussi fort qu’il se déteste lui-même. Marié avec Louise, la fille d’un vieux flic qui agonise à l’hôpital, il culpabilise car il délaisse son fils (qu’il adore) depuis qu’il est amoureux de Janice, une jeune prostituée dont il craint qu’elle ne soit victime de l’Éventreur. Le journaliste Jack Whitehead se trouve dans la même spirale de désespérance. Alcoolique obsédé par la disparition violente d’une certaine Carol, il fait des cauchemars tout éveillé et feuillette inlassablement le dossier Meurtres et agressions de femmes dans le nord de l’Angleterre. Et tandis que le tueur continue de frapper méthodiquement, les enquêtes s’enlisent et les deux protagonistes sombrent peu à peu dans la folie. Ce deuxième volet du Red Riding Quartet, une chronique sociale sur la région du Yorkshire, est encore plus éprouvant que 1974 qui ouvrait le feu. C’est la description d’un monde en deuil, accablé par les meurtres mais aussi par la crise économique. Certaines scènes qui mettent en cause le comportement de la police sont d’une dureté à la limite du soutenable pour les âmes sensibles. S’y ajoute une écriture hachée, pleine d’ellipses et de dialogues vifs qui pourra surprendre le lecteur ne connaissant pas encore ce romancier d’exception. --Claude Mesplède --Ce texte fait référence à l'édition Broché .

Mon avis :

Après avoir lu ce deuxième volet du quartet du Yorkshire je suis certaine que peu de romans noir arriveront à me captiver autant.
Dans ce deuxième opus, deux personnages centraux vont livrer leurs histoires, leurs emotions et leurs angoisses, on retrouve Jack Whitehead journaliste et "reporter de l'année" (lire 1974) et  Bob Fraser, un policier, lancé sur l'enquête de meurtres de prostituées.

L'histoire reprend le fait divers sordide des meurtres perpétrés par l'éventreur du Yorkshire à partir de  74. Mais David Peace ne nous relate pas les faits à la manière histori que ou spectaculaire des romans style "tourne-pages" ...
Il nous raconte le sordide que vivent les personnages, par les émotions profondes venues, entre autre, des tripes de Jack Whitehead et Bob Fraser.
Donc il ne faut pas s'attendre à de classiques révélations sur une enquête et blablabla ...  c'est un roman noir pur jus, 100%  d'angoisses et de délires fantomatiques.

Le mardi 20 novembre 1975, Clare avait eu des relations sexuelles avec trois hommes, dont un seul avait été identifié.
Et mis hors de cause.
Au matin du 21 novembre 1975, Clare était morte.
Éliminée.
Une botte dans la chatte, un manteau sur la tête.

L'auteur nous plonge plutôt dans l'âme des prostituées qui ont échappé ou pas à l'éventreur, il nous place de leur côté, de leurs angoisses et de leurs pauvres vies vendues pour quelque argent. Le sexe est violent, voir bestial mais l'écriture de Peace nous livre aussi la détresse de ces femmes et quelques moments de tendresse et d'espoir. Espoir, pour quelques lignes seulement ...

Ce livre ne se lit pas de façon "distraite" il faut s'accrocher pour comprendre, lire entre les lignes et pouvoir aussi faire une pause, faire quelques retours en arrière. Qu'il s'agisse des pensées de Bob Fraser, de ses vieux démons et surtout de son amour pour Janice. Ah Janice ! Que va-t-il lui arriver ? Janice que Fraser ne peut que désirer ... à chaque instant.
Et puis il y a Jack, qui enquête pour son journal lui aussi poursuivi par ses fantômes, Oh Carol ... lui aussi délirant au fil des pages, le jour la nuit à chaque instant ! Entre l'alcool et ses envies de sexe.

Là, dans la rue, je la serre dans mes bras, sang sur mes mains, sang sur son visage, sang sur mes lèvres, sang dans sa bouche, sang dans mes yeux, sang dans ses cheveux, sang dans mes larmes, sang dans les siennes.

L'écriture à la hache de David Peace est envoûtante, effrayante, angoissante et parfois peu compréhensible sauf si on s'y attarde suffisamment.

Je conseille fortement de lire ce quartet dans l'ordre, c'est une exigence pour la compréhension de "l'œuvre" de David Peace. Et à ceux et celles qui aiment le roman noir je peux vous dire qu'il ne faut pas passer à côté de David Peace et de son quartet du Yorkshire.

À très vite pour la suite, en l'occurrence "1980".
Fabe

Biographie de l'auteur
David Peace est avec Robin Cook le seul romancier britannique qui ose pousser au paroxysme le tableau de la gangrène morale qui ronge l’Angleterre des années 70. Comme dans 1974, on retrouve dans ce livre les personnages puissamment campés, les images choc, la rythmique hallucinatoire, mais aussi la vigueur du désespoir fondé sur la lucidité du constat. Les cauchemars de David Peace ne sont pas des élucubrations, ils sont l’expression d’une conscience terriblement aiguisée et d’une remarquable personnalité d’écrivain. --Ce texte fait référence à l'édition Broché .


mardi 25 mars 2014

La route du Rom (Le Poulpe) - Didier Daeninckx

Poche: 208 pages Éditeur : Folio (26 mai 2005) Collection : Folio policier


 Le Poulpe n'est ni un vengeur, ni un justicier, ni le représentant d'une loi ou d'une morale. Il est un personnage libre, curieux, un témoin en mouvement qui, pour appréhender le monde contemporain, va se rendre compte par lui-même des désordres du quotidien. Que la presse relate un fait divers qui lui semble masquer une autre réalité que celle annoncée et il va sur place pour tenter de comprendre... A Corneville, petit bourg du Cotentin, un jeune Gitan, musicien professionnel de talent jouant dans les films de Tony Gatlif, écoute son grand-oncle très âgé lui raconter enfin le secret de sa vie. Les deux hommes meurent quelques heures après. Mais si le plus vieux était malade, le jeune, lui, a pris un coup de fusil dans un lieu où rien n'expliquait sa présence... Prévenu par deux inconnus, le Poulpe, une fois de plus, va mettre ses grands pieds dans le plat.





Mon avis :
Deuxième aventure que je tente dans le domaine Du Poulpe et décidément ... ça ne me plait pas du tout.

Hé oui La route du Rom fût longue .. j'ai peiné à le finir et je me demande encore pourquoi je n'ai pas laissé. Peut-être est-ce parce qu'il est court ? Certainement oui. Mais aussi par curiosité.
Daeninckx ... il fallait que je sache, c'est la raison pour laquelle j'ai été jusqu'au bout.

Tout commence par une discussion entre Jésus Cuevas et son grand-oncle. Jésus au chevet de celui-ci écoute ce que Antonio surnommé La Bolée lui confie.
La Bolée va mourir et confie un secret à Jésus. Un secret qu'évidemment l'auteur ne révèle pas au début de l'histoire.

Jésus part avec Déméter à la maraude aux huîtres et à l'issue de leur "pêche" Jésus insiste pour se rendre en pleine nuit dans un ancien pensionnat pour jeunes filles. Pour y faire quoi ? Seul Jésus Cuevas le sait ...
Lors de cette virée nocturne Jésus se fait tuer !

Le départ me plait bien même si je trouve que ce n'est pas super bien écrit, mais je vais plus loin. Courage Fabe, tu vas peut-être changer d'avis dans quelques pages.
Et bien non ! Une histoire qui aurait pu être très forte, un adieu au musicien qu'était Jésus Cuevas tourne en saucissonade (ça se dit ça ? non mais c'est pas grave).
L'arrivée du Poulpe et son "enquête" part un peu à gauche à droite.
Rien n'est structuré dans ce livre.

Mis à part quelques réparties presque agréables (4 ou 5) les dialogues sont plats.
Le Poulpe regarde la télé toutes les 3 pages (je n'exagère qu'un tout petit peu) et l'auteur nous énumère toutes les émissions une à une.
"Évelyne Thomas", blablabla ... 
"On est pas couchés", blablabla...
Et j'en passe ...
À ce rythme, je pensais ; dépêche-toi Daeninckx le livre ne fait que 208 pages

L’air vif du bord de mer l’a fatigué davantage qu’il ne l’aurait pensé, et Gabriel s’endort au début d’une émission spéciale de « C’est mon choix ». Un cauchemar le réveille : sur l’écran, la présentatrice vedette est entourée de ses propres clones. Il n’y a plus une seule Évelyne Thomas mais deux, trois, quatre… Il se frotte les yeux avant de comprendre que le service public a fait la surprise à son employée d’inviter ses sosies

Question "décor" c'est pareil, une suite d'énumération de lieux, des descriptions fades, rien !
Pourtant il y avait de quoi faire. Alors, ben pour finir on s'ennuie.
Mais le plus décevant est cette absence de substance, d'émotions. Pourtant le sujet était propice à cela. La vie des Rom, leur passé ... pas beaucoup plus facile que ce qu'ils vivent à présent méritait autre chose que ça.
Pas une seule fois je ne me suis "sentie" en compagnie de la famille Cuevas, à aucun moment je n'ai visualisé le campement, les caravanes, les réunions en famille ... l'auteur s'arrête quand ça commence.
Clichés sur clichés, voilà ... c'est tout.

Et je conclurai en vous disant que c'est comme ça jusqu'à la fin. Je pourrais même vous raconter l'épilogue ... non, ça je ne ferai pas !
L'intrigue si il y en a, est lourde comme du plomb et le secret de La Bolée est aussi insignifiant que le reste. Enfin, insignifiant NON, c'est ce qu'en a fait l'auteur qui n'est pas à la hauteur de l'histoire des Rom.
C'est aussi un sujet qui me tient à coeur que l'auteur a prit avec désinvolture. Je vous épargne le côté pensée politique gauche/droite de Daeninckx, la politique c'est pas mon truc ..

Voilà, j'ai dit ... M'en vais boire un coup, de Rhum bien entendu !
Fabe

vendredi 21 mars 2014

Le journal intime de Ellen Rimbauer – Ma vie à Rose Red - Ridley Pearson

Albin Michel (Novembre 2003) – 288 pages – Catégorie : Fantastique

Les chroniques de Marc Supilami

Au début du XXe siècle, Ellen Rimbauer, qui venait d’épouser un industriel de Seattle, entreprit d’écrire son journal. Il devint très vite le jardin secret où elle confessait ses inquiétudes au sujet de son mariage, exprimait son trouble sexuel naissant, et contemplait le cauchemar qu’était en train de devenir sa vie. Ce journal ne suit pas seulement le passage d’une jeune fille à l’âge adulte, mais aussi la construction d’un manoir - Rose Red -, immense demeure qui sera le théâtre de nombreuses et inexplicables tragédies. Le journal intime d’Ellen Rimbauer est un document rare qui donne du quotidien de l’aristocratie des années 1900, une vision peu habituelle révélant les émotions cachées d’une jeune femme, il rappelle aussi les mystérieux événements survenus à Rose Red qui ont tant troublé la société de l’époque. Ce journal a été publié par le Dr Joyce Reardon dans le cadre d’une thèse alors qu’elle se préparait à mener une enquête à Rose Red pour élucider les étranges phénomènes qui s’y sont déroulés.


L'avis de MarcSupilami :
La jeune Ellen est toute émoustillée car le richissime et séduisant John Rimbauer, de 20 ans son ainé, vient de lui demander sa main (Et le reste aussi !). Lors de leur première visite sur le chantier du futur manoir, un crime étrange est commis ! Serait-ce en raison de l'ancien cimetière indien qui se trouve en plein cœur des fondations ? En tout cas, la construction commence mal ! Heureusement que le jeune couple aura l'occasion de se changer les idées au cours de leur voyage de noces qui durera plus d'un an (Oui, 1 an ! Je vous ai précisé que le Monsieur était très, très riche. Faut suivre, les amis). La toute nouvelle Madame Rimbauer qui rêve encore d'une vie de couple amoureux déchante rapidement. Confinée la plupart du temps dans la cabine des paquebots alors que Monsieur court les jupons sur le pont, elle se rend compte que son rôle se cantonne à assouvir les besoins de son époux qui ne pense qu'à assurer sa descendance (Et pour assurer, il assure ! Quelques pages de galipettes nous en apportent la preuve. Tous les mêmes ces mecs !).

Là, sous la couverture, était cachée une jupe noire de femme. Nous nous sommes retournées au premier grincement du chariot et je suis restée paralysée de peur. Allongée sur le plateau en bois, l’image spectrale de la jeune Laura était vulgairement exposée à notre vue, le chemisier dégrafé, les seins nus, les bras maintenus de force au-dessus de la tête, les jambes écartées. Son bassin bougeait de manière absolument laide et disgracieuse, mais parfaitement reconnaissable. Elle était agressée, obligée de se soumettre à cet acte, sans que nous puissions voir son assaillant. Sukeena, Dieu la bénisse, est restée sur le qui-vive. Elle a attrapé la jupe noire pendue au crochet et l’a jetée à la créature spectrale qui ondulait devant nous. Une monstrueuse expression de douleur barrait le visage de la jeune fille. Sukeena avait jeté le vêtement comme on couvre un feu. La jupe s’est évanouie dans les airs en emportant la fille. La charrette s’est immobilisée. Je te jure que je n’ai pas rêvé!

Mais revenons-en à notre maison hantée, elle est enfin terminée et les Rimbauer peuvent se consacrer aux somptueuses réceptions réservées à la haute bourgeoisie. La disparition inexpliquée d'un convive fait ressurgir de mauvais souvenirs. Les interventions de Madame Lu qui possède d'extraordinaires pouvoirs de sorcellerie, ainsi que celle de Madame Stravinski, capable d'entrer en contact avec l'au-delà n'y changeront rien. Rose Red continue de "manger" ses occupants les uns après les autres. 

Septembre 1909, Ellen donne naissance à Adam, le futur héritier de la colossale fortune des Rimbauer. Monsieur est comblé (Madame aussi, car Monsieur lui accorde un répit réparateur au plumard !).

Avril 1911, naissance d'un second têtard. Une fille prénommée Avril qui vient au monde avec une légère malformation du bras gauche. Le malheur est immédiatement mis sur le dos de l'esprit maléfique qui règne en ces lieux. Un malheur n'arrivant jamais seul, la pauvre Avril se fait elle aussi "avalée" par Rose Red. L'expression "Une mère qui défend ses petits" prend toute son ampleur dans les pages qui suivent. La maman est décidée à récupérer sa progéniture coûte que coûte. Pour avoir le soutien de son mari qui veut la voir quitter la maison elle est prête à tout, y compris à lui proposer quelques nuitées à trois avec sa gouvernante noire Sukeena ! (Ouais, ouais, mine de rien c'étaient des chaudes les femmes des années 1900 sous leurs quatre couches de sous vêtements ! D'ailleurs à ce sujet, je me permets un petit aparté strictement culturel – hors chronique bien sûr ! –. Connaissez-vous la différence entre un slip des années 1900 et un slip de 2014 ?? Réponse : En 1900 il fallait écarter le tissu pour apercevoir les fesses, en 2014… c'est le contraire !)

Hum, hum… donc je disais que le combat fait rage dans le manoir. On en découvre des choses pas nettes, des vertes et des pas mûres ! Je vous laisse évidemment le soin de lire comment va se terminer cette lutte entre une femme devenue quasiment folle et sa demeure hantée. Un très bon moment de lecture qui n'arrête pas de vous dresser les poils sur les bras, les jambes, les… (Enfin partout quoi !)

Un coup de génie de l'auteur Ridley Pearson qui fait éditer son livre sous le pseudonyme de Docteur Joyce Reardon, faisant croire que celui-ci à acquis au cours d'une vente aux enchères le journal intime d'Ellen Rimbauer, cadenassé et recouvert de poussière. Un vrai faux journal qui a passionné l'Amérique, persuadée qu'il s'agissait d'une histoire vraie. D'autant que cette "découverte" faisait suite au film ROSE RED de Stephen King qui a décrit, avec l'imagination qu'on lui connait, les horreurs qui se sont déroulées dans ce manoir hanté.
Ce journal intime, écrit entre avril 1907 et février 1928, raconte comment la maison est devenue Rose Red. Le véritable auteur du livre ne s'est dévoilé que plus tard !

MarcSupilami

Pour les plus accrocs d'entre vous, voici la bande annonce du film. Rose Red : Le film de Stephen King (janvier 2002) : Le manoir de Rose Red est-il vraiment hanté ? Pour en avoir le coeur net, le professeur Joyce Reardon recrute six personnes dotées chacune d’un pouvoir paranormal particulier à mener une expérience métaphysique destinée à réveiller les pouvoirs de la maison supposée endormie.


dimanche 16 mars 2014

Les pierres de nuit - Marc Brucker

Les pierres de nuit - Marc Brucker

(2014)

SF



An 2225 : La planète Terre est surpeuplée. Le Cartel, par la voix de son président Kumm, décide de réguler la population de la manière la plus radicale qui soit. Bien à l'abri sous un gigantesque bouclier de protection, les "cartéliens" décident de diffuser un virus dans le monde "extérieur".

An 2348 : 600 millions de morts depuis le début de la pandémie. La surface de la planète est dévastée, la vie humaine est désormais souterraine. Laureline, Raoul et Thomas, qui ne connaissent de la vie "d'avant" que ce qu'ils ont pu en lire dans de vieux manuels, ne se doutent pas que bientôt ils auront la possibilité de changer le cours de l'histoire. La découverte de mystérieuses pierres de couleur va transformer leurs vies et les propulser dans un monde totalement différent du leur ! 


Mon avis :
Plus du tout habituée à lire de la SF j'avais une toute petite appréhension, cela va-t-il me plaire
ou pas ?
Le fait que l'auteur soit mon ami va-t-il m'influencer ou pas ?

Dès le départ le sujet me captive,  une réunion de grosses légumes "Le Conseil des Sages"  est en pleine session pour statuer sur une décision cruciale.
Réunion .. un bien grand mot puisque le chef du Cartel  le président Kumm a d'ores et déjà décidé et mis ses plans en place.
Mais tout le monde n'est pas d'accord avec cette décision, notamment le professeur Ulrich qui manifeste sa désapprobation et il le fait haut et fort.
Bien mal lui en prend !

Le projet d'exterminer une bonne partie de la population par une pandémie pour satisfaire et protéger le bien-être d'une élite, tout ça sous un dôme, un énorme bouclier, est en action et il y a des millions de vies en danger de mort.

Le livre est court et l'auteur n'attend pas la saint Glinglin pour nous captiver par cette histoire.
Le rythme prend rapidement sa vitesse de croisière et nous propulse plus de 100 ans plus tard,  là où on fait la connaissance de Thomas qui est archéologue et de Laureline et Raoul deux jeunes très attachants. La découverte de pierres de couleurs vont bouleverser et changer leurs vies à tous les trois.

Les dialogues sont écrits avec une note d'humour qui donne une fraîcheur au texte. En effet ; si l'histoire est grave, quand même 600 millions de morts, le texte est frais et peut très bien convenir aux plus jeunes aussi.
Le déroulement de l'histoire tient parfaitement la route, on suit sans difficultés les aller-retour d'une époque à l'autre, donc la structure du texte ne nous fait pas du tout perdre le fil de l'histoire.

Je ne peux vous en dévoiler plus mais sachez que je l'ai aimé jusqu'à la dernière page avec un petit sourire au bord des lèvres ...

 Si des défauts sont présents dû à la "jeunesse" de l'auteur ils ne m'ont pas sauté aux yeux et puis hein ... c'est pas mon boulot !

Un livre qui sera bientôt édité et sur lequel je ne manquerai pas de revenir, d'ailleurs je vais demander un interview à l'auteur.

Un livre pour tous, jeunes et moins jeunes !

Fabe ... peut !


Milan présenta un soir, à son nouvel ami, son frère jumeau Abel. Leur gémellité ne faisait aucun doute, la même corpulence, les cheveux noirs légèrement bouclés, les yeux d'un brun profond, le teint mat, tout était absolument conforme. Le seul détail qui les distinguait était une balafre d'une dizaine de centimètres qui zébrait la joue droite d'Abel. Un souvenir d'une rixe avec des émeutiers comme l'apprit plus tard Yohan. 


La page facebook : Le roman de Marc  

Le blog de l'auteur : Les pierres de nuit


Le livre papier en vente ici : thebookedition.com -les pierres de nuit. de Marc Brucker


vendredi 14 mars 2014

Mais c'est à toi que je pense - Gary A. Braunbeck

Éditeur : Bragelonne; Édition : 1 (24 novembre 2010)  360 pages thriller





Pour Thomas, Arnold, Rebecca et Christopher, c'est la fin du supplice. Ils viennent d'échapper à leur tortionnaire, un tueur en série pédophile qui les séquestrait depuis des années. Mais une nouvelle épreuve les attend: et si on les avait oubliés? et si on ne les aimait plus? Horriblement défigurés et mutilés, ils ont besoin d'un adulte pour les ramener à leurs parents, que certains n'ont pas vus depuis dix ans... et ils ont choisi Mark.








Mon avis :
Waouh ... je sors de cette lecture complètement essorée, cette histoire m'a extirpé toutes mes émotions. De même qu'elle m'en a gavé du début à la fin.
Je m'arrête ?
Je ne vous explique plus rien ?
Ben oui, dans les avis on est parfois trop long !
Je voudrais faire passer le message à tous ceux qui aiment les romans noir, si ils lisent Ce Livre ils en auront non seulement pour leur argent mais ils auront toutes les émotions attendues dans ce style de lecture.
D'après la fiche-auteur de Braunbeck " ce roman est reconnu comme son chef-d'œuvre". Je ne connaissais pas l'auteur mais il est un fait que comme chef-d'œuvre il se pose un peu là, et pas qu'un peu d'ailleurs !
Classé comme thriller je dirais sans hésitation que c'est un roman noir, très noir ! Gary Braunbeck a même su y inclure une dosette d'humour pour nous faire ingurgiter cette histoire de dingue.

Tout commence très vite dès les premières pages, Mark, pour une bête blague d'adolescent, pète un câble et démoli un jeune blanc-bec jusqu'à l'envoyer à l'hosto. Le motif de cette rage n'étant pas à ce point aussi "terrible" que ça pour se mettre dans une telle colère, sa femme lui demande alors de s'expliquer.
Et c'est ce qu'il commence à faire ...
À partir de là mes amis, accrochez-vous à ce que vous pouvez car le récit que Mark va faire est d'une telle violence, d'une telle noirceur, que vous pourriez bien être choqués, ébranlés au plus profond de votre petite tête.

D'une façon que vous découvrirez par vous même, Mark va faire connaissance avec Thomas, Arnold, Rebecca et Christopher, des enfants venant d'échapper à leur tortionnaire. Vous vous trouverez plongés dans un huis-clos dont l'angoisse et l'indescriptible monte crescendo pages après pages.
Torturés, violés, défigurés par un tueur en série pédophile ces enfants mettent leur "retour à la vie" dans les mains de Mark.
Mais ... comment aboutir à cette transition ?

L'auteur, comme je vous le disais plus haut a su mettre un peu d'humour (bien nécessaire) dans les dialogues et l'ambiance où évoluent les personnages sans jamais tomber dans le ridicule ou dans l'excès. Un savant dosage pour notre plus grand plaisir.

Quelle réussite que ce livre ! Aucune longueur, un suspense maintenu à toutes les pages et une fin tout aussi réussie. Une réussite qui nous fera passer sur une écriture peut-être un peu dispersée.

Voila j'ai décidé de ne pas être longue, je vous envoie ça "à chaud" encore vidée et emplie à la fois ...

Et si vous en avez les tripes, lisez ce livre !
Fabe

Je regardai le téléphone dans ma main comme s’il s’agissait d’un petit animal mort ramassé quelque part sur la route. Dans moins d’une minute, j’allais composer un numéro en espérant que quelqu’un, à l’autre bout du fil, décrocherait. Si je déviais un tant soit peu de ce que l’on m’avait ordonné de dire, si je m’égarais même légèrement hors contexte, si je laissais entendre qu’on me forçait à agir de la sorte, le jeune homme au pistolet appuierait sur la gâchette et mon torse s’ouvrirait comme une fleur macabre.


L'auteur fait aimer ce morceau de musique à Mark :
(chacun ses goûts)


Né en 1960 à Newark (Ohio), Gary A. Braunbeck est l'auteur prolifique d'une dizaine de romans et de plus de deux cents nouvelles qui lui ont valu de remporter plusieurs fois le prestigieux Bram Stoker Award. Il a été traduit en japonais, français, russe, italien et allemand. Ce roman est reconnu comme son chef-d’œuvre.

mardi 11 mars 2014

La Longue Terre - Terry Pratchett et Stephen Baxter

L'Atalante (Mai 2013) – 384 pages – Catégorie : Science-fiction

Les chroniques de MarcSupilami

Dans les vestiges calcinés du domicile d'un scientifique discret, l'agent Monica Jansson découvre un curieux gadget : un boîtier abritant du fil de cuivre, un commutateur et… une pomme de terre.
Ce « Passeur » est la porte d'entrée universelle que tout un chacun peut fabriquer pour accéder à une infinité de Terres parallèles sans présence humaine : il suffit d'un pas, un seul pas, vers l'est ou vers l'ouest. La découverte de cette « Longue Terre » sans limites va bouleverser à jamais l'humanité. Si une ère nouvelle s'ouvre aux pionniers, les gouvernements sont moins enthousiastes à la perspective de tous ces mondes incontrôlables. Et que de questions sans réponse ! Auxquelles certains vont s'atteler. La plus improbable des missions d'exploration se prépare. À bord d'un dirigeable prennent place Josué Valienté, un jeune homme doué du talent de passer d'un monde à l'autre sans assistance mécanique, et Lobsang, une intelligence artificielle extravagante qui fut un réparateur de motocyclettes tibétain dans une vie antérieure. Un voyage aux confins de la Longue Terre les attend… Deux des plus grands noms des littératures de l'imaginaire, Terry Pratchett et Stephen Baxter, se sont associés pour composer ce roman virtuose. « Tout est possible de la part d'un excentrique, disait Jules Verne, surtout quand il est anglais. » Alors, s'ils sont deux...

Un homme aussi exceptionnel que vous, reprit Lobsang, n’a pas le droit de servir de cobaye quand il existe d’autres candidats plus qualifiés. Ici, mon unité ambulatoire aquatique. Observez ! » Un être semblable à un dauphin mécanique bondit au-dessus des flots, resta un instant comme en suspension puis replongea. Josué leva les yeux vers Lobsang. Il se demandait encore si les expressions de ce faciès artificiel étaient soigneusement étudiées ou si elles relevaient de réflexes trahissant des sentiments profonds. Quoi qu’il en fût, Lobsang débordait manifestement de bonheur au spectacle de sa dernière création. Il était vraiment très attaché à ses jouets. Mais son sourire s’évanouit soudain. « Plusieurs espèces poissons détectées. Spécimens aquatiques prélevés. Plancton identifié. Profondeur de l’océan incertaine… Quelque chose s’approche de la surface… Il serait peut-être indiqué remonter à bord… Accrochez-vous ! » L’ascenseur bondit avec un bruit métallique, à chaque palier Josué baissa les yeux. La merveilleuse unité aquatique s’offrit une ultime pirouette et une immense mâchoire se referma sur elle dans un horrible claquement définitif. 

L'avis de MarcSupilami :
C’est le grand jour ! Le jour du passage. Grâce à l'invention d'un boitier "passeur", tout un chacun peut désormais quitter la Terre en quelques secondes pour se retrouver dans l’un de ses nombreux mondes parallèles. Une condition toutefois, le boitier pour fonctionner doit être fabriqué de ses propres mains, à l’aide du mode d’emploi disponible sur le net. Quelques composantes électroniques à assembler facilement et surtout, surtout… y intégrer une pomme de terre qui fera office de conducteur. (J’ai construit mon propre boitier, mais pour l’instant je n’arrive même pas à passer d’une pièce à l’autre ! Sans doute la pomme de terre qui n’est pas bonne !).

Josué Valienté est un passeur né. Késaco ? Une personne qui traverse les mondes de manière innée et sans l’attirail spécifique. Comment ce fait-ce ? Aucune idée, il est né avec ce don (c’est bien pratique pour lui. Pas la peine de se trimbaler avec un appareil et en plus, les patates… il peut les manger). Cette capacité va lui valoir d’être contacté par l’institut TransTerre, une filiale de la Black Corporation, qui lui propose de participer à un long voyage de découverte à travers les mondes parallèles. Josué prend donc place à bord du dirigeable « Mark Twain » en compagnie de son nouvel ami Lobsang, un ordinateur ultra sophistiqué intégré dans une enveloppe humaine plus vraie que nature (Si, si, dans le futur nos amis les plus proches seront tous des robots. Vous verrez !). 

Terry Pratchett et Stephen Baxter s’en donnent à cœur joie dans les descriptions des mondes parcourus – tantôt gelés, désertiques, contaminés, paradisiaques, montagneux, dangereux, etc… , ainsi que des êtres rencontrés – dinosaures, humains à tête plate, ronde, avec ou sans poils, pionniers ayant quitté la Primeterre, trolls, elfes et… l’inévitable jolie jeune femme prenant son bain de soleil sur une plage immaculée. Les mondes défilent à un rythme endiablé, au gré des aventures de nos conquérants (Je les suis à distance en tournant les pages aussi vite que possible. Oui… je sais. C’EST UNE EXPRESSION ! Bien évidemment il est inutile de tourner votre liseuse).

La balade scientifique prend soudain un intérêt particulier lorsque nos explorateurs découvrent qu’un danger imminent menace la totalité des mondes, y compris notre chère Primeterre. La fin des mondes semble inéluctable ! Quelle est donc cette terrible menace qui plane sur nos têtes ? Mais vous connaissez le principe des chroniques de MarcSupilami, sur ce sujet je resterai totalement coi.
Quoi ? N’insistez pas, je ne dirai rien ! Une histoire rondement bâtie, qui nous tient en haleine jusqu'au dénouement final.

Éventuellement quelques longueurs dans la description de ces mondes pléthoriques (Peut-être dû au fait qu'il y ait deux co-auteurs à l'origine de ce livre).
En tout état de cause, un très bon moment de lecture qui a déclenché chez moi une furieuse envie de voyager. Je vous laisse les amis, il faut absolument que je trouve la bonne patate !
A bientôt
Marc Supilami




vendredi 7 mars 2014

Le livre des prophéties - Glenn Cooper

Format ePub -Traduction Caroline Nicolas -Éditeur Le cherche midi -Date de parution 13/02/2014
Collection     Policier Thriller


Série Will Piper (III)

Après le succès du Livre des morts et du Livre des âmes, la nouvelle aventure de Will Piper.1297. Depuis plus de cinq siècles, dans les catacombes d'un monastère de l'île de Wight, des générations de scribes se livrent inlassablement à une mystérieuse activité d'écriture. Des milliers de manuscrits s'accumulent dans la bibliothèque jusqu'au jour où tous les rédacteurs sont retrouvés morts.2009. Will Piper, agent au FBI, découvre que les manuscrits ont été conservés dans une base secrète du désert du Nevada, la zone 51. Ceux-ci contiennent des prophéties d'un genre très particulier, la dernière d'entre elles concernant le 9 février 2027, date de « La fin des temps ».2026. À quelques mois de la date fatidique, Will Piper va devoir faire toute la lumière sur les secrets des manuscrits. Quelle est leur origine ? Pourquoi ont-ils été gardés dans l'ombre si longtemps, et par qui ? Qu'est-il vraiment arrivé aux scribes qui les ont rédigés ? Enfin, que doit-il se passer exactement le 9 février 2027 ?
Après La Prophétie des papes, Glenn Cooper retrouve Will Piper, lancé dans une palpitante course contre la montre pour résoudre les mystères des manuscrits de l'île de Wight... avant qu'il ne soit trop tard.

Mon avis :
Après avoir lu "Le livre des morts" & "Le livre des âmes" on pensait Will Piper continuant son petit bonhomme de chemin jusqu'à la date fatidique du 9 février 2027.
Et c'est bien ce qu'il fait ...  Will va à présent sur la soixantaine et passe son temps entre sa famille et la pêche.
Jusqu'au jour où il est obligé de reprendre le collier, on est à 394 jours du 9 février 2027 et même en étant A.D.H il reste quand même très peu de temps avant "la fin des temps" ou pas ...
ADH = au delà de l'horizon.

Glenn Cooper est un auteur talentueux, pour résumer les deux livres précédents il fait écrire, au début de l'histoire, une rédaction à Philip Piper le fils de Will. Cela permet aux lecteurs de soit commencer par celui-ci soit se rafraîchir un peu la mémoire sur les deux tomes précédents. Belle astuce autant en documentation que vis-à-vis du lien qui unit Philip à son père.
C'est un livre et une histoire qui tient admirablement bien la route. Une écriture addictive, pas de temps mort !
L'auteur flirte avec la sf et le mystérieux avec grand talent.
Et Will Piper flirte toujours autant avec les jolies filles, faut dire que Will même avec la soixantaine qui approche est toujours aussi séduisant.
(Ouep .. pas pu m'empêcher de vous dire mon admiration toute féminine devant le beau Will)

Le côté suspense est tout aussi remarquable que le sujet de l'histoire. Tout y est, le mystère, l'action, la testostérone et l'amour aussi.
Pas trop friande des séries mais ne détestant pas ça non plus, je ne me suis pas lassée de ce troisième livre des aventures de Will Piper, de cette fin du monde annoncée pour le 9 février 2027 ... bien au contraire j'ai été enthousiasmée du début à la fin.

C'est une course effrénée vers la vérité et le dénouement qui se joue tout au long du récit.
Glenn Cooper a réussi un beau défi avec cette histoire, un 10/10 pour ma part.

Alors ... si vous voulez savoir ce qu'il se passera le 9 février 2027 vous savez ce qu'il vous reste à faire n'est-ce pas !

Un livre que je conseille ? OUI OUI ET OUI !!!
Fabe

samedi 1 mars 2014

Les conquérants de l'ombre - Robert Silverberg

Casterman (Édition française 1981 – Édition originale écrite en 1965) – 190 pages – Catégorie : Heroic fantasy

Les chroniques de MarcSupilami





Nous sommes en l'an 3000. Jadis, au XXe siècle, des envahisseurs monstrueux ont complètement noyé la terre, ne laissant subsister que quelques villes flottantes. Trois sociétés coexistent et se haïssent dans cet univers étrange : les peureux habitants des villes, les seigneurs de la mer et les mutants, mi-hommes, mi-poissons. Le jeune Dovirr Stargan, 18 ans, quitte la ville pour devenir seigneur de la mer. C'est alors que les conquérants de l'ombre reviennent. Dovirr Stargan parviendra-t-il à réunir les trois peuples ennemis contre l'envahisseur commun ?





L'avis de MarcSupilami :
An 3000. La terre est une planète liquide où subsistent çà et là quelques villes flottantes sur lesquelles survivent les derniers représentants de la race humaine. Mille ans plus tôt, les Dhuchay’y sont descendus des étoiles et ont éliminé la quasi-totalité de la population en faisant disparaitre la surface terrestre sous des tonnes d’eau. Puis, pour une raison inconnue, ils sont repartis dans leurs étoiles, laissant derrière eux une planète morte (C’est malin ça, d’avoir transformé notre belle Terre en une gigantesque piscine sans frontières et de se barrer comme si de rien n’était !).

Désormais, les seigneurs des mers sous les ordres de leurs Thalassarques (Dérivé du mot Thalassa qui signifie, en grec ancien, océan) règnent en maîtres sur les océans et protègent les navires marchands des attaques des pirates. Mais cette mission a un coût et les seigneurs des mers passent chaque année dans les villes pour collecter les impôts (Décidément, quel que soit l’endroit où l’on se trouve et l’époque à laquelle on vit, il y a toujours quelqu’un pour nous taxer notre pognon !)

Aujourd’hui c’est au tour de la ville de Vythain de payer son tribut. Les quais sont vides, la population se terre dans ses habitations par crainte des Thalassarques. Seul le fougueux Dorvirr les attend de pied ferme. Il est bien décidé à repartir avec eux, à bord de leurs superbes navires (Et surtout parce qu’il en a marre de se faire chier comme un rat mort dans cette ville de pleutres). Avec avoir passé avec succès l’examen de passage, Dorvirr quitte la ville avec les marins. Une longue période initiatique est nécessaire au jeune homme avant de se faire accepter par ses nouveaux compagnons et il doit attendre son premier combat contre les pirates pour prouver sa valeur.

Robert Silverberg nous gratifie de quelques magnifiques descriptions de combats maritimes dans cette partie du livre. Dorvirr découvre lors de ses pérégrinations sur les flots, les mutants aquatiques (Race crée dans l’urgence par l’homme lors de la première attaque des Dhuchay’y). Et ce qui est pressentit dès le début de l’aventure (A condition d’avoir le nez fin, Hé,Hé) arrive bel et bien.

Les Daiwis reviennent sur Terre ! (Pourquoi ? L’auteur ne nous le dit pas ! Un peu cachotier Robert sur les motivations de ces extra-terrestres !) Comment va réagir la nouvelle population terrienne à cette deuxième attaque ? Pourra-t-elle refouler les envahisseurs, alors que leurs ancêtres n’y étaient pas arrivés malgré leurs machines de guerre sophistiquées ?

L’auteur nous réserve une fin de toute beauté avec son lot de combats épiques et de surprises en tout genre.
Qui va remporter cette lutte pour la suprématie sur Terre (ou Mer ?? je ne sais plus comment la nommer !).
A vos bibliothèques les amis et… souquez ferme.
Marc Supilami

Le bateau d’Harald approchait. À bord du Garyun, les rameurs de la plus haute rangée quittèrent leur poste. Comme le vent soufflait avec force en défaveur d’Harald, le Garyun pouvait manœuvrer avec seulement trois rangs de rames, libérant ainsi un peu plus d’une trentaine d’hommes pour combattre l’ennemi. Le Garyun hissa son pavillon de guerre : un pavillon rouge bordé de jaune remplaça le pavillon noir qu’arborait d’habitude Gowyn. Dovirr se dépêcha d’aller chercher son sabre et revint sur le pont. Le Thalassarque Gowyn émergea de l’écoutille qui menait à sa cabine et s’avança en armes, prêt à prendre son poste. Lysigon apparut, coiffé d’un splendide heaume incrusté de pierreries, tenant à la main une épée extraordinairement longue dont la lame brillait. Il s’avança pour se poster à la droite du Thalassarque.