'> Fabebook: Scintillation - John Burnside

dimanche 9 février 2014

Scintillation - John Burnside

Edition Métailié – 25 Août 2011 – 288 pages – Catégorie : Thrillers

 Les chroniques de MarcSupilami


Résumé :

Dans un paysage dominé par une usine chimique abandonnée, au milieu de bois empoisonnés, l'Intraville, aux immeubles hantés de bandes d’enfants sauvages, aux adultes malades ou lâches, est devenue un modèle d’enfer contemporain. Année après année, dans l’indifférence générale, des écoliers disparaissent près de la vieille usine. Ils sont considérés par la police comme des fugueurs. Leonard et ses amis vivent là dans un état de terreur latente et de fascination pour la violence. Pourtant Leonard déclare que, si on veut rester en vie, ce qui est difficile dans l'Intraville, il faut aimer quelque chose. Il est plein d’espoir et de passion, il aime les livres et les filles.





Une vieille femme m’a arrêté une fois que j’avais pris la West Side Road en direction de la plage. Elle était en voiture et s’est rangée juste à côté de moi pour me demander si je voulais faire un petit tour. Je ne l’avais jamais vue, ni elle ni sa voiture, chose surprenante étant donné qu’on ne croise guère de touristes sur la West Side Road. Je lui ai donc demandé ce qu’elle entendait par là et elle a répondu qu’elle me donnerait un billet de dix si je la laissais me sucer. Franchement, je ne savais pas trop. Elle était plutôt vieille, et pas belle du tout ; d’ailleurs elle avait davantage l’air d’un mec que d’une femme, avec des tonnes de maquillage et du rouge à lèvres foncé. Mais bon, je me suis dis que dix livres c’est dix livres. Alors je suis monté dans la voiture et elle m’a conduit jusqu’à la plage, où j’allais de toute façon. Ça n’a pas duré très longtemps, et elle a eu l’air assez contente. Elle m’a dit que j’étais un gentil garçon et elle m’a donné les dix livres.

L'avis de MarcSupilami :
Ancien veilleur de nuit, John MORRISON n'a vraiment rien d'un policier. Peureux, indécis, timide, ne sachant pas prendre ses responsabilités, il a pourtant été parachuté agent de police de l'Extraville après le décès de son prédécesseur.
Comme sa femme Alice passe ses journées à picoler, regarder la télé et dormir, son principal plaisir consiste à cultiver un lopin de terre perdu au beau milieu de la forêt empoisonnée et caché de la vue des voyous de l'Intraville (Vous l'aurez deviné, l'auteur a préféré donner un nom poétique à ce que nous appelons habituellement "les quartiers riches" et "la zone").

Morrison pensant que son rôle se cantonnerait à être un simple vigile en uniforme au sein de la population va vite déchanter. Les problèmes ne tardent pas à se présenter.
L'Intraville semble atteinte d'un mal étrange.

Les jeunes disparaissent les uns après les autres, sans laisser de trace. Les partisans de la version optimiste pensent qu'ils sont tout simplement partis tenter leur chance ailleurs. Les adeptes de la version pessimiste croient plutôt à des meurtres crapuleux.
Mais… QUI les a tués ? OU sont les corps ? MORRISON a choisi son camp… celui de se taire. Car il sait, LUI. Il était là lors de la première disparition. Il a tout vu… ou presque ! Il sait… certaines choses ! Mais il ne peut pas parler ! (Mon statut de chroniqueur m'empêche également de vous en dire plus. Eh si !) Mais MORRISON est tenu au silence.
Par QUI ? Et POURQUOI ? (Même commentaire que ci-dessus. Hé, hé, je sais… ça éneeerve ! ) Parmi les jeunes de l'Intraville, un certain Léonard Wilson est persuadé qu'il ne peut s'agir que de crimes ou d'enlèvements et décide de faire sa propre enquête. Atypique lui aussi, Léonard est un solitaire qui plutôt que de traîner dans les rues avec les autres enfants de l'Intraville préfère se rendre à la bibliothèque de l'Extraville pour y emprunter des livres de Marcel Proust et Herman Melville. Ses pérégrinations vous feront découvrir des lieux et des personnages étranges tels que : - La mystérieuse usine chimique désaffectée qui trône au milieu d'une zone abandonnée - La bande à Jimmy qui entraîne Léonard dans une chasse un peu spéciale au milieu des décombres - La petite Eddie (elle a tapé dans l'œil de Léonard) qui a attrapé un monstre lunaire - L'étrange homme papillon et ses mixtures planantes, dont le rôle est… euh… et bien… comment dire ??
Bon allez… je sors un nouveau joker du chroniqueur ! - Une machine inconnue qui permet d'ouvrir une porte ! Mais une porte qui donne sur quoi ?? (Eh oui les amis ! Encore un joker ! Je sais, ça fait beaucoup, mais c'est moi qui chronique donc c'est moi qui décide où je les place. Na ! )

Je vous fais grâce des nombreuses galipettes qui émaillent les aventures du jeune homme. Sans doute est ce là ce que l'on appelle "le repos du guerrier" (Là je n'utilise pas de joker, vous savez que je ne m'étale jamais de trop sur ces sujets là !)

John BURNSIDE est également un maître des envolées littéraires, souvent moralisatrices, ainsi que des phrases à rallonge jalonnées par une vingtaine de virgules. (Si vous faites de la lecture à haute voix pour une personne mal voyante, n'oubliez pas de prendre votre souffle après chaque point. J'ai essayé, ce n'est pas évident du tout, d'autant que l'on ne sait jamais à l'avance si l'on va tomber sur une phrase fleuve !) Un roman qui démarre doucement mais qui s'emballe dès que le décor est planté. Le suspens va crescendo et le fin mot de l'histoire n'est connu que dans les toutes dernières pages du livre. Une fin totalement inattendue, qui m'a néanmoins laissé un peu… perplexe ! Un livre hautement conseillé à mes amis lecteurs. Un bon moment à passer avec une superbe histoire qui sort des sentiers battus.
Marc Supilami

8 commentaires :

  1. J'ai eu un souvi avec ce roman, l'écriture est magnifique mais la narration m'a laissé plus qu'insatisfaite, comme si l'histoire s'était désagrégée en cours de route (un peu comme le chimiquier quoi :-) )

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  2. Je te rejoins sur ton commentaire yueyin. J'ai eu un peu de mal dans les premières pages (A deux doigts de décrocher), mais finalement on s'adapte au style de l'auteur (un peu particulier certes) et l'histoire est intéressante.
    D'autre part, il ne faut pas oublier que ce livre a été traduit de l'anglais. Je pense que certaines tournures un peu bizarres sont dues à une mauvaise traduction.

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  3. Encore un à mettre dans ma liste de livres à lire, j'essaierai (si Alzheimer me le permet) de venir dire ce que j'en ai pensé, Merci Marc, je viens souvent faire un tour par ici avant de commencer une nouvelle lecture et je suis rarement déçue.

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  4. Merci pour ta confiance Christiane :)

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  5. Mon cher Supi,

    Non seulement tu me tentes, mais en plus, tu ne veux pas "t'étendre" sur le sujet des galipettes dans le roman... là je dis "remboursez" parce que je veux des détails croustillants, moi !

    Au mois, je saurais que avant de le lire, faut bien ventiler !

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  6. Chère belette,

    Tu connais ma pudeur légendaire dans ce domaine ;) D'autant que je risque à tout moment de me faire remonter les bretelles par le Comité des tiques si je devais outrepasser la bienséance en vigueur sur le blog :(
    Il faut savoir que mon projet initial concernait le livre "Blanche fesse et les sept mains" de Walt Disney, le spécialiste des seins animés. Mais celui-ci s'est vu opposer une fin de non recevoir :(
    Je suis vraiment désolé pour la frustration que tu peux légitimement ressentir à la lecture de cette chronique et suis totalement d'accord pour te rembourser... en nature de préférence :)

    Bien à toi (Hhmmm)
    Supi l'ami

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  7. Et bien voilà, je l'ai terminé, un peu perplexe, pas compris grand chose, mais peut être qu'il n'y avait rien à comprendre, je l'ai interrompu pour lire Harlan Coben, après que vais-je faire, et bien oui quand même essayer jusqu'au bout, Non décidément, je n'ai pas accroché.

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  8. Belle ténacité Christiane :)
    Perplexe, comme moi à la fin de la lecture. je ne dirai pas qu'il n'y a rien à comprendre, mais à mon avis le cœur de l'histoire est un peu noyé dans les digressions intempestives de l'auteur.Bon ou mauvais livre ? Difficile à dire, cela dépend des goûts de chacun je pense. Mais pour juger... il faut le lire :)

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